Lundi Philippe Lucas à officiellement lancé sa nouvelle structure, basée à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines. Le célèbre entraineur de natation bodybuildé a révélé que son équipe de nageuses partagerait le quotidien de l’équipe de CFA du Paris Saint-Germain.
C’est dans une interview donnée au JDD, dans un style qui lui est propre, qu’il a révélé cette information : "Il me fallait un petit groupe de huit nageurs pour commencer. Se lancer dans ce genre de projet, c'est bien, mais c'est vous qui financez... J'ai des partenaires, qui veulent des résultats, et c'est normal. On n'est plus dans un système club avec une mairie, qui vous subventionne. Maintenant, on dit au nageur : "T'es bon ou si tu ne l'es pas, tant pis pour toi, tu dégages". Les nageurs sont placés dans d'excellentes conditions, bien logés à Saint-Germain, on travaille avec la CFA du PSG, donc ils sont dans une école, à trois ou quatre par classe, ce n'est pas donné, non plus. Ils partent en stage... A partir de là, si tu n'as pas de résultats, c'est simple, tu t'en vas. On n'est pas dans un système associatif, subventionné par l'argent public. Là, on est dans un Team, financé par les sponsors, ce ne sont pas les mêmes données. »
Il trouve d’ailleurs dans le centre de formation parisien une référence sur laquelle il compte calquer ses méthodes de travail : "Vous savez, on critique beaucoup le football. Moi, je connais très bien le milieu. Je peux vous dire que tous les gamins de 17 ans, qui doivent aller chercher leur premier contrat pro, lorsqu'ils vont jouer leur premier match avec l'équipe première et que dans le couloir, ils prennent une gifle, un coup de coude, un geste d'intimidation, et qu'il faut qu'ils gardent leur place, eux sont habitués à la vraie vie, au combat. Nous, on les dorlote, ce n'est pas grave, à la limite, ce sont eux qui commandent: "Ouais, j'en ai marre, c'est nul, je me casse..." Non, ce n'est plus ça, le système est à l'envers. "T'es bon, t'es payé, t'as tout ce qu'il faut. T'es pas bon, tu gicles". Et bien la vie, c'est ça!"
A noter que le coach bénéficie du soutien financier de quelques partenaires personnels, comme Direct Energie, mais aussi de l’aide d’amis plus ou moins influents qui veulent voir Lucas réussir en France et parmi lesquels on retrouve le fantasque homme d’affaire Michel Moulin, éphémère conseiller sportif du club à la fin de l’exercice 2007-2008.