Voilà une décision qui pourrait faire jurisprudence dans la bataille judiciaire qui oppose les établissements sportifs et l'Etat à propos de la fermeture des salles de sport. Ce jeudi 1er octobre 2020, le tribunal administratif de Rennes a suspendu l'arrêté préfectoral en vigueur contre les salles de sport, qui prononçait l'interdiction d'accueil du public dans les salles de sport et gymnases situés sur le territoire de Rennes Métropole jusqu'au 10 octobre 2020.
Forcément, cet arrêté préfectoral n'était que la conséquence de la mise en application des nouvelles mesures restrictives, annoncées mercredi 23 septembre 2020 par le ministre de la Santé Olivier Véran, et qui prévoyait la fermeture de tous les lieux de sport clos situés en zone d'alerte maximale ou renforcée. Entré en vigueur le 25 septembre à Rennes, l'arrêté est aujourd'hui mis à mal par la décision du tribunal. Ainsi, la justice française donne raison à la requête des gérants de salles de sport de l'agglomération. Le juge des référés estime que la fermeture précipitée des salles de sport est "une atteinte grave et immédiate à leur situation économique et financière, déjà impactée par la fermeture imposée durant le confinement" souligne-t-il dans son ordonnance.
En ce sens, le tribunal a considéré "qu'en l'état des données et information soumises au tribunal, les salles de sport privées de sport ne pouvaient pas être regardées comme des lieux de propagation active du virus Covid-19", avant de poursuivre sur le fait que la mesure n'était en aucun cas "nécessaire et adaptée aux buts poursuivis", à savoir la lutte contre le coronavirus. À Paris, une manifestation est prévue afin de protester contre la décision de l'Etat.