Le président du PSG est revenu pour le quotidien Le Parisien sur le début de saison contrasté du Paris Saint-Germain. Il tire un bilan plutôt satisfaisant de ses six premiers mois d’exercices, même s’il ne cache pas que le club doit faire beaucoup mieux. Il en a profité pour s’étendre longuement sur son entraîneur et ses méthodes, ainsi que sur l’actionnaire majoritaire du club Colony Capital.
Avec franchise il revient donc sur les résultats en dent de scie du club francilien. Son appréciation est sans appel : "Encourageant et peut faire beaucoup mieux ! On doit être beaucoup plus ambitieux. Il faut que l’on prenne conscience de nos qualités. On est 3es à la différence de buts, 3e attaque, 3e défense mais on n’est pas 3es au classement général. Où est l’erreur ? On a connu des contre-performances face à des équipes moins fortes que nous. On s’est battus nous-mêmes ! Il faut pallier les errements et les manquements observés sur certains matchs. On a joué nos jokers mais on a notre destin en main."
Son ambition est d’ailleurs intacte en ce qui concerne les objectifs de début de saison :
"Je veux que l’on soit au moins 4es . Mais je dis aux joueurs : la 3e et la 2e place ne nous sont pas interdites ! Comment Lille, que l’on a battu 3-0, obtient-il ses performances qui le classent 2e ? C’est interdit au PSG ? Pas du tout ! On a avancé un peu en crabe jusqu’à présent. Maintenant, on doit foncer tout droit ! La vraie place de Paris, c’est dans les quatre premiers."
Pour "foncer tout droit" il a renouvelé sa confiance absolue dans la conduite du capitaine du navire, Antoine Kombouaré : "Je n’ai aucun reproche à lui faire. On reproche aux gens de ne pas donner le meilleur d’eux-mêmes. Antoine vit à 130 % pour le club, travaille comme un fou, motive ses joueurs et a un effet d’entraînement formidable." Et ce ne sont pas les choix tactiques parfois surprenant du coach qui vont l’émouvoir. A l’exemple de l’équipe alignée contre Rennes la semaine passée : "Je ne suis surpris de rien parce qu’avec Antoine on discute en temps réel et de manière naturelle. Après ce match, j’ai parlé aux joueurs parce que j’ai vu des absences. C’est cela que l’on ne doit pas retrouver lors de la seconde partie de saison."
Il a un style, et moi un autre
Au-delà du simple technicien, il avoue être bluffé par les qualités de meneur d’homme du coach parisien : "Il a un style, et moi un autre. Il est très direct, mais très chaleureux. Les joueurs ont confiance en lui, il est proche d’eux. Il leur explique bien ce que l’on attend en termes d’engagement à Paris. On est très complémentaires. J’emploie des mots différents mais les joueurs entendent deux discours qui se rejoignent." Jusqu’à son caractère impulsif qui trouve grâce aux yeux d’un président décidément sous le charme : "Antoine est le garant de la défense du groupe tout en se montrant intransigeant avec les joueurs. Je me range à ses côtés : dans un autre style, j’ai la même intransigeance."
Il a conclu cet entretien sur un sujet pour le moins d’actualité : la grogne du public à l’endroit de Colony Capital. Pour lui, il ne peut s’agir que d’un malentendu. En effet, le fond de pension américain est très généreux, mais les supporters ne s’en rendent pas compte : "On veut tous un PSG qui gagne. La saison dernière, on parlait du départ de Stéphane Sessegnon et de Guillaume Hoarau. Colony a permis qu’ils restent. Trois joueurs sont arrivés à l’intersaison. Aujourd’hui, le public s’est pris d’amour pour Mevlut Erding. Christophe Jallet s’est tout de suite adapté et réalise un très bon début de saison. Grégory Coupet est un joueur clé de l’effectif. Ces trois recrues, c’est l’argent de Colony qui les a permises." Et de conclure l’année sur une note enthousiaste : "Vous pouvez me dire le contraire, mais je suis convaincu que cet effectif-là a largement le talent de finir dans les quatre premiers. A nous de le faire !"
