Mickaël Landreau est longuement revenu dans les colonnes de L’Equipe sur ses années parisiennes. Il en a gardé le souvenir d’un club qui déclenche des réactions souvent extrêmes, quelles soient positives ou négatives. Morceaux choisis de trois années si intenses qu’elles auraient pu l'amener à arrêter le football.
Ses meilleurs souvenirs dans la capitale :
"Ma première saison n’a pas été simple. Mais on s’est maintenus, et les huit derniers mois ont été exceptionnels, avec un niveau de performance assez élevé. La deuxième année a été plus difficile. A la fin, je me suis senti récompensé. C’est l’année où j’ai le plus joué en équipe de France, avec la qualification pour l’Euro 2008 au bout. Avec le PSG, on avait gagné la Coupe de la Ligue, le seul trophée français qu’il me manquait. Cela restera un souvenir inoubliable. Et puis je me rappelle des vestiaires de Sochaux, le soir de notre maintien à la dernière journée comme si c’était hier. J’avais l’impression d’être vidé."
Les moments les plus délicats :
"Il y en a eu deux. Le premier suit le décès de Julien Quemener, le supporter du PSG, disparu le soir du match de coupe de l’UEFA contre Tel-Aviv. Je me souviens ensuite de l’omniprésence de la sécurité à chacun de nos déplacements. Une image me revient à Auxerre, quelques jours plus tard. Dans un tout petit chemin, il y avait dix camions de policiers.
Et puis il y a eu toute la période qui a suivi la défaite en championnat à Caen. J’avais pris sur moi. J’étais estampillé comme l’un des responsables de la situation. Aujourd’hui je me rend compte de la chance que j’ai eu d’avoir un grand homme au dessus de moi : Paul Le Guen. Il m’a protégé, transmis une certaine force. C’est aussi pour lui que je n’ai jamais lâché."
La nécessité de partir :
"Paris est un club différent. C'est difficile de tenir dans un contexte comme ça. On recherche toujours ce qui y est risible. C’est un club qui n’est pas aimé, un peu jalousé, que l’on critique facilement et dont on ne cherche que les frasques. Je suis rentré dans cette cible-là. J’avais atteint le maximum de ce que je pouvais donner. Je ne voualis plus continuer, même si on m’a proposé de prolonger. Les dirigeants auraient pu me bloquer, mais cela ne me faisait pas peur d’arrêter ma carrière. Toutefois, j'ai quitté Paris fier de ce que j'ai fait"