Mevlut Erding est passé en coup de vent à la rédaction du Parisien. Le temps de faire le point sur les insuffisances parisiennes, mais aussi pour raconter la joie dans les vestiaires, ainsi que son désir de rester longtemps au PSG.
Pour lui, aucun doute, le match face à Lyon se jouera au caractère : "Les deux équipes sont en difficulté, elles doutent. Pour l’une comme pour l’autre, une victoire serait significative. Si on les bat, ça peut nous donner une grande confiance pour l’avenir. L’équipe qui aura le plus la rage gagnera. C’est un gros match, ce ne serait pas normal de manquer d’envie."
Même si, curieusement, il se rappelle avoir baissé les bras contre un autre gros du championnat, le LOSC, sans tirer sur ce match la conclusion qu’ils manquaient d’envie, mais que la différence de niveau sportif beaucoup trop importante : "Ils nous ont empêchés de jouer, avec un pressing constant. Après avoir pris deux buts, je ne voyais pas comment on pouvait revenir. Lille était au-dessus de nous". Il espère toutefois battre Lyon grâce à un effectif enfin complet : "Guillaume Hoarau revient, Stéphane Sessegnon aussi, le coach va avoir plus de possibilités. On retrouve tout le monde. A nous de montrer ce dont nous sommes capables. Un nul serait un bon résultat."
"On dîne tous ensemble"
Alors, problème d’effectif ou de caractère ? En tout cas, pas un problème d’ambiance : "Je suis d’accord avec Coupet. Si on arrête d’être gentils, je suis sûr qu’on avancera. On s’entend super bien en dehors du terrain, dans le vestiaire, on rigole bien. Mais il faut montrer ça sur le terrain et c’est plus difficile. On est passés à côté de certains matchs et ça nous a fait perdre confiance. Bordeaux ou Marseille ont su gagner ces matchs-là. Nous, on a toujours des coups d’arrêt qui nous empêchent d’avancer. Si on gagne à Lyon, on va prendre confiance et on en verra les effets immédiatement."
S’il était pressé pour cet interview, il a quand même pris le temps de célébrer encore un peu cette ambiance festive dans les vestiaires, qui lui rappelle celle de son ancien club : "Moi, je viens de Sochaux, un club très familial. Il y avait une très bonne ambiance. Quand je suis arrivé ici, j’avais un peu peur. Mais après six mois à Paris, je m’entends bien avec tout le monde, on se voit en dehors, on dîne tous ensemble de temps en temps." Vous dire alors s’il ne regrette pas d’avoir posé ses crampons à Paris : "J’ai signé là où je voulais absolument jouer. Je savais que c’était un club particulier mais je ne le regrette pas. Je ne suis pas de passage, je suis là pour longtemps."
Et de conclure d’un air rêveur : "J’ai envie de remonter avec ce club, de poursuivre ma progression, envie que le PSG redevienne grand. Ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais le PSG doit être dans les cinq premiers." Dommage que pour l’heure, Paris soit 11e, ça risque de finir par casser l'ambiance…