A l’aube d’une nouvelle rencontre décisive pour le PSG, Zoumana Camara s’est confié dans Le Parisien. Il y aborde la posture du PSG, le cas plus particulier de la défense, mais aussi sa situation personnelle.
Pour expliquer la mauvaise passe du PSG, Zoumana Camara met en avant un problème mental et un manque d’orgueil qui font défaut au groupe. "Quand tu regardes le contenu des matchs, il y a de bonnes choses. Malheureusement, on ne parvient pas à faire basculer les rencontres du bon côté. Face à Monaco, si on ouvre le score, ce n’est pas pareil. Après coup, mes paroles semblent abstraites… Le groupe paraît parfois résigné et l’ambiance entre les joueurs se dégrade… Sportivement, on vit des moments critiques. Mais entre nous, ça va. On ne doit pas accepter cette situation. Il faut se rebeller. On manque de force de caractère." Cette carence de tempérament s’oppose clairement à ce que veut transmettre Antoine Kombouaré, réputé pour être un combattant. Selon le défenseur, la méthode du Kanak fonctionne et fédère toujours autour d’elle. "L’entraîneur parle avec ses mots. Il est parfois sanguin, mais son discours passe et on est derrière lui. Il multiplie les entretiens individuels ou collectifs et les séances vidéo. Il nous donne aussi la parole. Il y a des échanges", a-t-il détaillé.
La défense en question
Depuis quelques matches, c’est surtout la défense parisienne qui est pointée du doigt. L’ancien Stéphanois a tenté de décortiquer les problèmes particuliers de ce secteur du jeu. "En ce moment, on n’a plus de bloc défensif. Le milieu est livré à lui-même et les attaquants ne sont plus soutenus. Après je ne sais pas pourquoi notre bloc a disparu. Comme il n’y a pas de bloc, elle est plus exposée. Même si les adversaires sont rarement en surnombre, on a des hésitations… On doit retrouver de la solidité", a-t-il commenté, sans pour autant donner de vraies solutions aux défaillances évoquées.
La confiance malgré le trouble parisien
Outre les problèmes sur le terrain, Paris connaît actuellement une grave crise qui s’étend jusqu’à créer une fracture avec certains supporters. Le natif de Colombes a reconnu ne pas être sensible à cette grogne grandissante. "C’est comme tout, le foot, c’est toujours plus facile devant sa télé. Si j’étais acteur et critiqué par des gens qui ne sont pas du métier, ça ne me toucherait pas. Là, c’est pareil. Si les supporteurs pensent qu’après une défaite on vit bien, il faut les laisser… On est conscients de la situation", s’est-il justifié, visiblement agacé. Malgré tout, l’ancien Lensois a déjà fait son autocritique, avouant qu’il n’avait pas vraiment retrouvé son niveau. "Lorsque j’ai participé à mon premier entraînement collectif, j’étais perdu. Je savais que ce serait long et délicat. Mais je n’étais pas plus inquiet que cela et je ne le suis toujours pas. Mon problème, c’est que ma blessure est intervenue en pleine préparation, je le paie encore maintenant", a-t-il relaté, plutôt confiant de ses capacités. Il est, d’ailleurs, certain que le PSG va réussir à se relever en cette fin de saison relativement compliquée.