CR NICE
Alors que Paris pouvait enfin démarrer une série de victoire, chose qu'il n'a jamais connue en 2010, le PSG n'a pas su faire la différence sur le terrain de Nice. Pire, de la même manière qu'au match aller, les Parisiens ont été battus par un OGC Nice peu brillant mais performant en contres.
Tactiques :
PSG : 4-4-2 classique. N'Goyi prend la place de Makelele, Sankharé et Armand forment le couloir gauche, Sessegnon est repositionné à droite tandis que Maurice remplace Hoarau en attaque. Pas moins de trois joueurs formés à Paris sont sur le terrain.
Nice: 4-3-3. Les hommes de Roy jouent à la "lyonnaise" avec un milieu en trident (Echouafni, Faé et Hellebuick), deux hommes chargés d'animer les couloirs Rémy et Ben Saada) et une pointe (Bagayoko).
Paris domine mais ne marque pas
Dans un stade vide et dans une ambiance digne d'un match amical, le Paris Saint-Germain se présentait avec un effectif très remanié pour affronter Nice. Justement, le peu d'automatismes entre les joueurs aboutit à une entame de partie plutôt niçoise. Les Parisiens peu agressifs laissent approcher les hommes de Roy un peu trop facilement au goût de Kombouaré. Ce dernier reprendra rapidement Sakho, coupable de laxisme en ce début de match (3e).
Mais Paris ne compte pas laisser le ballon bien longtemps aux Aiglons et dès la 5e minute, la domination parisienne se met en place avec notamment une frappe d'Erding dans la surface. Bien lancé par Sessegnon, le Turc n'arrive cependant pas à trouver le cadre.
Les hostilités sont lancées ! En ce début de match, le jeu est très ouvert, le ballon circule bien et est rarement stoppé par le sifflet de l'arbitre, Mr Bré. Paris en profite alors pour accentuer son emprise sur le match. Ainsi, à la 7e minute, N'Goyi, trouvé par une longue touche de Ceara, ne parvient pas à cadrer sa tête alors qu'il était seul aux 6 mètres. A peine 5 minutes plus tard, c'est à nouveau Erding, lancé cette fois par Maurice en profondeur qui ne parvient pas à se montrer plus prompt qu'Ospina, bien sorti.
Même si les Parisiens sont les plus dangereux, les Niçois posent quelques soucis sur leurs contres à l'équipe de Kombouaré, notamment par Emerse Faé qui accélère facilement le jeu niçois. A la 17e, Traoré est contraint de faire faute sur lui pour stopper un contre qui aurait pu se révéler dangereux et récolte ainsi un carton jaune.
Durant cette période maîtrisée par Nice, Rémy se retrouve en bonne position à la suite d'un centre à ras de terre qui traverse la défense parisienne mais son tir est bien repoussé par Edel. C'est ce moment que choisit Paris pour accélérer et installer son jeu dans le camp azuréen : Maurice (22e) d'une tête mal ajustée, puis Erding (23e) d'une frappe contrée et enfin Sessegnon (33e) d'un tir trop enlevé sont tout près de trouver l'ouverture. Mais ces occasions font pâle figure en comparaison avec celle que se procure Jérémy Clément à la 36e minute. En effet, suite à un ballon mal dégagé par la défense niçoise, le Parisien prend sa chance des 25 mètres mais sa frappe surpuissante ne fait que frôler la lucarne du but adverse.
En cette fin de période, Sessegnon et Sankharé permutent, obtiennent quelques coups francs mais ne parviennent cependant pas à maîtriser la dernière passe qui permettrait à Paris de concrétiser ses nombreuses occasions.
La première mi-temps se termine sur la blessure de Ceara, le brésilien s'étant plaint d'un adducteur après avoir réalisé une longue passe. Il est remplacé par Jallet alors que Mr Bré renvoie tous les joueurs aux vestiaires.
Paris ne trouve pas la faille et s'incline finalement
Le début de la seconde mi-temps ressemble trait pour trait à la première : les Parisiens sont présents et les niçois subissent. Malheureusement pour les hommes de Kombouaré, les Parisiens ne parviennent toujours pas à trouver l'ouverture. Pourtant, les joueurs de la capitale se procurent des situations dangereuses : Sankharé (50e) offre un bon centre en retrait pour Clément qui ne maîtrise pas le dernier geste, puis Sessegnon (54e), après un festival de dribbles côté gauche, adresse un superbe centre de l'extérieur du pied droit pour Maurice qui ne parvient pas à cadrer sa tête.
Cette fois, les Parisiens ont peut-être, comme souvent cette année, laissé passer leur chance.
Le jeu s'équilibre alors et seule la joute verbale entre Bré et Kombouaré vient animer ce milieu de seconde mi-temps. En effet, suite à une grossière faute de Paisley sur Sankharé non sanctionnée d'un carton, le coach parisien s'emporte : "Les biscottes, c'est que pour nous ?". Phrase qui aura pour conclusion la venue de l'arbitre près du banc parisien et lui permettra de donner son explication au Kanak :"J'ai fait mon choix." L'entraîneur devra se contenter de cette explication...
Mais cet échange ne débridera pas les Parisiens qui commencent à douter. Nice sent alors que le match peut basculer en leur sens. Paris n'est plus guère dangereux même si sur une offensive de Sessegnon (71e) minute, ce dernier se montre peu altruiste en oubliant trois solutions (Maurice, Erding et Jallet) qui s'offraient à lui avant d'offrir une frappe peu dangereuse pour Ospina.
Nice continue de croire en ses chances et accélère en cette fin de match. A la 78e minute, Rémy centre pour Mounier qui adresse un bonne volée mais non cadrée. Ce n'était qu'un avertissement sans frais, la réelle sanction n'intervenant qu'une minute plus tard : en effet, alors qu'Echouafni obtient un coup franc lointain pour Nice, il est joué rapidement dans le dos de la défense parisienne : côté droit, Sablé centre au second poteau pour Mounier qui centre de nouveau pour la tête de Rémy seul dans les 6 mètres et qui trompe Edel (1-0) ! Ce coup franc rapide aura suffi pour mettre toute la défense de Paris hors de position. Rageant !
Suite à ce but, les supporters de Paris attendent une révolte de leurs joueurs. Mais cette révolte ne viendra pas ou trop timidement. Paris, contrairement lors du match à Lens n'accélère plus le jeu et semble plutôt en proie au doute. Les joueurs de Kombouaré ne seront plus dangereux jusqu'à la fin du match malgré quelques corners ou coups francs très mal négociés.
Finalement, le huis clos n'aura servi qu'à une chose : éviter aux joueurs parisiens de sortir sous les sifflets...
Dans une rencontre que les Parisiens ont globalement dominé et durant laquelle ils auraient dû s'imposer s'ils avaient fait preuve de davantage de réalisme, c'est Nice qui empoche finalement les trois points sans pour autant avoir été très bons.
Il n'y a maintenant plus qu'à espérer que Paris se montrera plus efficace dans la finition et plus précis dans ses coups de pied arrêtés si les joueurs veulent se qualifier pour la demi-finale de la Coupe de France. En effet, les Parisiens se déplaceront Mardi pour affronter une équipe d'Auxerre actuelle leader de Ligue et en pleine confiance.