Cayzac - "evidemment le psg est favori"

Par · Publié le 11 avril 2010 à 0h
Interrogé par le site de Paris Normandie, Alain Cayzac a livré ses impressions sur la demi-finale de Coupe de France Quevilly-PSG si particulière a ses yeux puisque l'ex-président parisien est natif de la région normande.
Né à Evreux, Alain Cayzac a eu beaucoup de plaisir à voir jouer cette équipe de Quevilly, futur adversaire du PSG en Coupe de France. "Je reste Normand. C’est un club que je suis naturellement. J’ai vu le match contre Boulogne (3-1). J’étais partagé, car mon gendre jouait de l’autre côté (Damien Perinelle, défenseur central de l’USBCO). Il est entré au bout de 40 minutes. Mais la victoire de Quevilly m’a impressionné. J’ai trouvé cette équipe très forte physiquement, et ses joueurs sont de très bons footballeurs. J’ai vu un avant-centre talentueux, des ailiers qui débordaient, un attaquant dynamique, un capitaine (Beaugrard) très bon dans son attitude… Quand une équipe pro joue contre une équipe amateur, on s’attend toujours à ce que les « amateurs » lâchent à un moment ou à un autre. Quevilly n’a jamais eu de coup de fatigue, ils avaient l’emprise sur le match. Et puis, ils ont l’air d’avoir un très bon entraîneur, charismatique, respecté, écouté, qui s’exprime bien", a-t-il expliqué.

Malgré un certain talent, les amateurs ne partent pas favoris selon l'ancien président parisien. "Il faut rester très modeste. Je ne vais pas faire de langue de bois : évidemment le PSG est favori. Mais quand on est dans une spirale positive, comme l’USQ en coupe, qu’on vient de battre Rennes et Boulogne, on ne peut qu’inspirer de la méfiance à ses adversaires. On a déjà vu ça en France avec Calais et Carquefou… Le PSG ne prendra pas ce match de haut. Cette coupe,c’est l’occasion de sauver notre saison", a-t-il rappelé.

Le publicitaire ne se dit pas de ceux qui rechigneraient à voir une équipe de CFA gagner le trophée et aller en Coupe d'Europe. "Je pars du principe que si on la gagne, c’est qu’on l’a méritée. Je ne suis pas de ceux qui disent « rendez-vous compte, l’USQ en coupe d’Europe… » On va dire que Rennes, c’était un accident, que Boulogne, c’était un accident ? Non… Si l’USQ arrive par malheur à nous battre (rire) et remporte la coupe contre Monaco ou Lens, on ne pourra plus la considérer comme une équipe de CFA. La seule chose qui m’étonne toujours, est que le Petit Poucet de l’épreuve ne soit jamais mieux classé dans son championnat. De toute évidence, l’USQ a le niveau National."

Même si Paris reste une grande affiche pour une équipe composée d'amateurs, le club de la capitale n'a plus le même rayonnement depuis quelques années. "Chaque saison on croit que le plus dur est passé, qu’il va se relancer, les médias aussi, on est tous positifs… Et puis, pour des raisons difficiles à analyser, on revit des saisons identiques. Ce club change de président tous les deux ans, d’entraîneur tous les ans… Il lui manque la stabilité. A Marseille, il y a le même actionnaire depuis longtemps, à Lyon, Aulas est président depuis des années, c’est la même chose à Lille avec Seydou, à Montpellier avec Nicollin… A un moment donné, on en récolte les fruits", a-t-il détaillé, légèrement déçu.

De plus, Paris vit une saison délicate composée d'irrégularités sportives et de problèmes extérieurs. Ainsi, le contexte semble bien compliqué pour le PSG, bien que les dernières semaines permettent d'espérer des jours meilleurs. "La situation est difficile, je le reconnais. Et malheureusement, le PSG risque de jouer sans ses supporters jusqu’à la fin de la saison… L’opinion publique lui est défavorable, car ce qui doit être une fête devient un problème. Je suis peut-être trop optimiste, mais je pense que le PSG va relever la tête à tous points de vue. On a suffisamment vécu de drames."

L'homme de 68 ans a, à cette occasion, voulu préciser que les soucis liés aux supporters parisiens ne sont pas à l'origine du choix du stade de Caen comme lieu pour la demi-finale de mercredi. "Je ne pense pas que Diochon, qui est un beau stade mais qui n’a pas été modernisé depuis longtemps, réponde à toutes les normes de sécurités pour jouer une demi-finale de Coupe de France, que ce soit face au PSG ou non."

Quoi qu'il en soit, Alain Cayzac reste supporter du PSG en toutes circonstances et voit bien sont club se qualifier le 14 avril, en dépit de toute l'affection qu'il porte au club de Quevilly. "Les clubs normands, ce sont mes racines, ça ravive des souvenirs… Mais le PSG aura toujours mon soutien. C’est peut-être la seule fois que je serai contre Quevilly."


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Mots-clés : cdf, cayzac, quevilly
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