Monaco : paris peut enfin sourire

Par · Publié le 2 mai 2010 à 0h
Ce soir, Paris jouait sa saison, il ne faut pas se le cacher. Tout comme Monaco. Mais, heureusement pour Paris, les hommes de Kombouaré avaient semble-t-il saisi l'importance de ce match et ont ainsi réalisé une prestation pleine, à l'image d'un Jallet omniprésent. Les joueurs parisiens ont alors permis au PSG de remporter une nouvelle Coupe de France, la huitième de son histoire et de s'ouvrir par là-même les portes de l'Europa League en vue de la saison prochaine ! Retour sur ce match qui a valeur de sésame.
Tactiques des équipes :

PSG : Kombouaré reconduit son éternel 4-4-2 à plat en alignant tous ses joueurs en forme. Jallet et Giuly occupent le couloir droit alors qu'Armand et Sessegnon ont pour mission d'apporter le danger côté gauche. En pointe, Erding et Hoarau sont reconduits. Enfin, dans les buts, Edel est titulaire.
Monaco : Monaco se présente au Stade de France en 4-2-3-1 avec Park seul en pointe. Le Coréen est cependant suppléé par trois bons techniciens que sont Nêné côté gauche, Alonso dans l'axe et le Colombien Pino à droite.

Paris domine mais ne concrétise pas

Alors que le match s'annonçait tendu du fait de l'enjeu, le début du match opposant Paris à Monaco brille par le jeu et le peu de fautes commises. Les espaces existent et les deux équipes tentent de faire le jeu en ce début de partie. Mais Paris prend rapidement l'ascendant sur son adversaire du soir, notamment en passant par son côté droit avec un très bon Jallet et un Giuly virevoltant. Malheureusement pour les Parisiens, ce dernier dévisse sa reprise de volée (4e) ou ne trouve personne sur son centre (8e).

Malgré une réponse d'Alonso par une frappe lointaine (5e), Paris n'est pas mis en danger et poursuit sa marche en avant. Les joueurs de Kombouaré jouent bien, trouvent les décalages à l'image d'Armand (13e) qui frappe du pied droit mais son tir est détourné par Puygrenier. Sur le corner qui suit, Sakho est tout proche d'ouvrir la marque mais son tir est repoussé sur la ligne par Pino.

La partie s'emballe et Paris se montre encore plus à son avantage. Ainsi, Ludovic Giuly, d'une magnifique frappe de l'extérieur du pied droit est tout proche de trouver la lucarne opposée du but gardé par Ruffier mais se dernier détourne le ballon du bout des doigts (15e). C'est ensuite Erding (17e, 28e) qui porte le danger sur le but monégasque mais ses frappes sont sans réussite. Le Turc croit pourtant trouver la faille en trompant Ruffier d'une frappe croisée mais son but est refusé pour un hors-jeu logique, bien que léger (25e). Cependant, l'action la plus dangereuse interviendra à la 41e minute. Suite à un cafouillage à l'entrée de la surface monégasque, le ballon échoue sur Erding qui se retrouve en face à face avec le portier de l'ASM. Mais le Turc se précipite et ne cadre pas sa frappe.

Monaco tente alors de profiter du manque de réalisme parisien pour rentrer au vestiaires avec un but d'avance. Mais ni Nêné (27e, 35e), ni Pino (43e) ne parviennent à donner l'avantage à l'équipe dirigée par Guy Lacombe. Pourtant, le Colombien, après avoir perforé la défense parisienne côté droit, s'était retrouvé en face à face avec Edel mais ce dernier avait alors effectué une splendide parade.

Finalement, ce match attendu comme âpre ne l'est en aucun point puisque à la mi-temps, seulement 9 fautes ont été commises et le jeu a la part belle dans la première partie de cette finale de coupe de France.

Le match s'équilibre

Bousculés en première mi-temps par des Parisiens très en jambes, les Monégasques semblent vouloir inverser la tendance et réalisent ainsi une bonne entame de seconde mi-temps. Cependant, même si les hommes de Lacombe mettent davantage le pied sur le ballon, ce sont ceux de Kombouaré qui se montrent les plus dangereux, notamment par Hoarau (49e, 50e). Mais c'est Erding qui fait le plus frissonner les travées du Stade de France en ce début de seconde période : suite à un ballon en profondeur, Erding contrôle et s'apprête à frapper au but lorsque le jeune défenseur monégasque Traoré le fauche par derrière sans toucher le ballon. Mais l'arbitre reste de marbre et Paris ne bénéficie pas d'un pénalty pourtant évident (52e). Même s'il se montre peu efficace, le Turc a le don de peser sur les défenses adverses et met au supplice l'arrière garde de l'ASM.

Monaco sent alors que le manque de réussite du PSG peut servir ses intérêts et tente alors de trouver la faille. Pino, à la suite d'un joli contre mené avec Nêné frappe au but mais Edel veille (56e). Puis, suite à un très bon coup franc tiré par Nêné, le portier parisien est obligé de s'y reprendre à deux fois pour éloigner le danger du but rouge et bleu.

Le match, en même temps qu'il s'équilibre, se tend et l'arbitre se montre plus présent. Ainsi, sur une action se déroulant sur la ligne médiane, Nêné claque Makelele sur la nuque. Le Brésilien s'en tirera avec un simple carton jaune. Mais le jeu se hache inexorablement : autant de fautes ont été commises durant ce premier quart d'heure de seconde mi-temps que durant la totalité de la première période.

Malgré cela, la fin du temps réglementaire est globalement dévolu aux hommes de Kombouaré, notamment avec un Sessegnon plus présent depuis qu'il se trouve replacé sur le côté droit suite à la sortie de Giuly (76e). Ainsi, à la 82e, Erding trouve la transversale de Ruffier d'une balle piquée, bien lancé par Clément dans la profondeur. Paris rate alors certainement la balle de match (82e) ! Paris se créera alors une dernière grosse occasion dans le temps réglementaire par Hoarau sur corner. Le Réunionnais, bien servi par Sessegnon, coupe la trajectoire du ballon de la tête mais ne trouve pas le cadre (90 + 2). Durant cette période, seul Haruna aura tenté de porter le danger sur le but parisien par des frappes lointaines.

L'arbitre, alors qu'il aurait dû accordé un penalty aux Parisiens, siffle la fin du temps réglementaire sur ce score de parité. Place aux prolongations !

Paris pousse et est enfin récompensé !

Dès la 92e minute de jeu, Horau est bien lancé par Luyindula mais l'attaquant parisien ne trouve pas le cadre. Monaco répond d'emblée par Park qui effectue une belle frappe en pivot mais non cadrée (93e). Ensuite, les occasions se font plus rares. Hoarau parvient tout de même à bien se placer sur un coup franc de Jallet mais ne réussit pas à reprendre le ballon alors qu'il est seul aux six mètres (99e).

Il faudra finalement attendre les arrêts de jeu de la première mi-temps des prolongations pour assister à la délivrance parisienne : alors que la défense dégage mal un ballon que Makelele intercepte à l'entrée de la surface, ce dernier feinte le tir avant de crocheter et de décaler Jallet sur la droite. L'ancien Lorientais adresse alors une frappe puissante que Ruffier détourne... sur Hoarau qui n'a plus qu'à marquer de la tête dans le but vide (1-0)! Paris ouvre le score alors que l'arbitre siffle la mi-temps de la prolongation !!

La délivrance !

La seconde période des prolongations est tendue. Les Parisiens font tout pour défendre alors que Monaco confond vitesse et précipitation. Le climat du match s'assombrit alors qu'Hoarau effectue un table à retardement sur Costa qui se venge lui-même (109e). S'en suit alors une échauffourée au bout de laquelle les deux premiers fautifs se voient sanctionner d'un carton jaune.
En cette toute fin de match, Monaco met toutes ses forces dans ses attaques pour revenir au score. Nêné est d'ailleurs tout proche d'y parvenir mais Armand met sa tête en opposition sur une frappe puissante du Brésilien (113e). Cependant, Monaco est en-deçà ce soir et ne parvient pas davantage à inquiéter Paris. L'arbitre siffle la fin du match et délivre par là-même Kombouaré et ses joueurs !


Enfin !

Au terme d'un match crispant mais globalement maîtrisé par les Parisiens, ces derniers s'adjugent une victoire qui fait du bien au moral. En effet, ce 1-0 glané durant les prolongations n'est pas sans conséquence puisqu'il permet au club de remporter un très beau titre mais également de se qualifier directement pour l'Europa League. Après tous les déboires qu'a connu Paris cette saison, on peut dire que cette soirée fut belle...



Informations pratiques
Mots-clés : coupe, hoarau, monaco, cdf
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