Au terme d'un match que les hommes d'Antoine Kombouaré auraient dû remporter s'ils avaient réussi à faire le break en première mi-temps, les joueurs parisiens sont doublement déçus. En effet, après avoir réussi à prendre l'avantage en fin de match, le PSG est rejoint à l'ultime seconde du temps additionnel. Finalement, chaque équipe aura eu sa mi-temps et le résultat est logique même si le scénario est source de regrets pour un Paris qui a fini sur les rotules.
Tactiques des équipes :
PSG : Kombouaré choisit pour ce match de privilégier l'équipe dominatrice de Monaco et ignore la fatigue engrangée durant la finale de Coupe de France et certainement durant les fêtes qui en ont découlées. Aucun changement à signaler par rapport au 4-4-2 aligné samedi dernier au Stade de France.
Valenciennes : Montanier semble craindre ce PSG et aligne une défense à 5. Devant, Ben Khalfallah est prié de se débrouiller au mieux puisque esseulé sur le front de l'attaque. Saez et Gomiz ont pour mission de récupérer un maximum de ballons pour Danic et Bong qui jouent sur les côtés.
Paris ouvre logiquement le score
Dans un Parc des Princes en partie désert, la faute au faible enjeu et à la programmation du match, Paris démarre la rencontre avec son équipe-type, revigorée par le succès en Coupe de France. Le PSG ne tarde d'ailleurs pas à prendre l'ascendant sur une équipe valenciennoise bien timorée en ce début de match.
Ainsi, Paris tente de créer le danger en lançant ses attaquants en profondeur (comme Erding, 4e et 8e), ou de passer par les côtés pour créer le danger sur les buts de Penneteau. Paris se montre alors très présent dans le camp de Valenciennes, sans pour autant être très dangereux. L'équipe de Kombouaré bénéficie pourtant de nombreux corners tirés par Giuly et non par Sessegnon, mais sans plus de succès.
Il faudra finalement attendre la 20e minute du match pour assister à la première occasion du match et cette dernière est pour Paris. Giuly, parfaitement décalé par Clément côté droit, adresse un centre-tir puissant dans les 6 mètres valenciennois. Cette frappe est détournée par Angoua qui est tout proche de tromper son gardien mais celui-ci sort un arrêt réflexe impressionnant. Le match est désormais réellement lancé et Sessegnon, plus tranchant que ces derniers temps, affole la défense de VA (25e). Jallet, sur coup franc tente lui la roublardise en lobant Penneteau mais le gardien corse sort le ballon d'une claquette (27e). Le danger ne cesse de s'accentuer sur le but de Valenciennes. Ainsi, à la 28e, suite à un corner, Penneteau rate complètement sa sortie et laisse Armand ajuster sa tête, seul au second poteau. Malheureusement, le latéral ne cadre pas.
Finalement, à peine deux minutes plus tard, Paris trouve enfin l'ouverture. Makelele lance Erding dans le dos de la défense de Valenciennes et ce dernier en profite pour tromper d'une frappe puissante du gauche à ras de terre Penneteau (1-0). Paris ouvre logiquement le score tant Valenciennes peine à se montrer dangereux et à sortir le ballon de sa zone. En effet, les rares sorties des joueurs de Montanier s'effectuent par le biais de coups francs lointains sans danger pour l'arrière garde parisienne.
La domination parisienne s'accentue et Sessegnon continue son show sans pour autant se montrer décisif (33e et 36e). A la 40e, Hoarau est lui tout proche de breaker : Erding, lancé côté droit par Giuly remise pour Hoarau au point de penalty. Le réunionnais tente alors une reprise de volée du plat du pied mais celle-ci passe juste au-dessus. Enfin, Erding se procure une dernière grosse occasion de la tête à la 44e minute mais il ne parvient pas à redresser suffisamment le ballon pour cadrer son tir.
L'arbitre renvoie alors les 22 acteurs aux vestiaires alors que Paris n'a pas été inquiété par ses adversaires. Par contre, Kombouaré peut reprocher à ses joueurs de ne pas avoir fait le break en marquant un second but qui était à leur portée.
Paris baisse le pied et se fait rejoindre au score
La seconde mi-temps débute sur un faux rythme auquel les Parisiens n'ont pas habitué ses supporters en première période durant laquelle de nombreux enchaînements de qualité avaient pu être appréciés. Mais Paris paye là visiblement les prolongations de la finale ainsi que la fête qui a dû suivre la victoire en Coupe de France. Dès lors, Valenciennes, même si les joueurs de Montanier ne se montrent pas particulièrement dangereux, mettent le pied sur le ballon et font courir des Parisiens au bord de l'asphyxie.
Puis Valenciennes se décide à accélérer. A la 57e tout d'abord, Danic offre une belle frappe enroulée de son pied gauche bien captée par Edel. Puis une minute plus tard, Tiéné adresse une lourde frappe qui passe de peu à côté. Après ces deux premiers avertissements, Paris va finalement craquer à la 59e minute : suite à un joli mouvement sur la droite entre Ben Khalfallah et Ducourtioux, ce dernier adresse un très bon centre que Bong, pourtant coincé entre Camara et Jallet, parvient à reprendre de volée. Le ballon trompe Edel et Valenciennes revient au score (1-1).
La suite de la seconde mi-temps sera beaucoup plus débridée même si les occasions franches ne seront pas légion. Pourtant, à la 71e, Gomis, sur un corner, est tout proche de donner l'avantage aux siens sur une tête mal maîtrisée. De son côté, Paris tente de profiter des espaces laissés par les Valenciennois qui se portent vers l'attaque. Parmi l'un deux, Maurice ne parvient pas à reprendre une déviation de Clément au point de penalty (86e).
Une fin de match d'anthologie
Alors que l'on pense se diriger vers un match nul logique, tant la première période aura été parisienne et la seconde valenciennoise, c'est le moment que choisit Kezman pour sortir de sa boîte : profitant d'un centre de l'infatigable Jallet dans les 6 mètres, le Serbe cafouille d'abord avant de se reprendre et de pousser le ballon dans le but. Paris prend l'avantage dans les arrêts de jeu et pense avoir fait le plus dur (2-1) ! Mais c'est sans compter sur le manque de fraîcheur du PSG et sur la volonté des Valenciennois. En effet, alors que l'arbitre est tout proche de porter le sifflet à sa bouche pour signifier la fin du match, Valenciennes use ses dernières forces pour revenir au score. Et c'est le cas lorsque Pujol, profitant d'une glissade de Camara, adresse un centre qui traverse toute la défense jusqu'à trouver Ben Khalfallah seul au deuxième poteau et qui n'a plus qu'à pousser le ballon dans le but vide (2-2).
L'arbitre siffle alors la fin du match sur ce but inespéré pour Montanier et ses hommes.
Même si Paris ne peut s'en prendre qu'à lui même en n'ayant pas concrétisé ses occasions de la première mi-temps, le retour au score de Valenciennes a été logique, tant les Parisiens étaient à bout de souffle en seconde mi-temps et bien incapables de faire le jeu devant ses spectateurs. Finalement, le but de Kezman ne fera qu'augmenter les regrets du PSG qui rate par là-même l'occasion de chiper la 10e place de Ligue 1 à leur visiteur du soir.