Le Paris Saint-Germain a lourdement chuté (3-1) sur la pelouse du FC Sochaux. Débordés en défense, incapables de faire la différence en attaque, le bilan de ce match est bien amère pour Kombouaré qui attendait pourtant de cette rencontre qu'elle efface le revers concédé face aux bordelais dimanche dernier.
Tactique des équipes :
Sochaux : L'équipe de Francis Gillot se présentait dans un 4-4-2 à plat avec Maurice-Belay et le très technique Boudebouz positionnés dans les couloirs. Devant, les très remuants Maïga et Ideye étaient chargés de conclure les actions sochaliennes.
Paris : Kombouaré est resté fidèle à son 4-4-2, replaçant Sessegnon à gauche afin de palier l'absence de Nenê, suspendu. En défense, Ceara prenait le couloir gauche. Enfin, Giuly prenait la place de Sessegnon sur le flanc droit du milieu parisien.
Paris propose un profil séduisant...
L'entame de ce match est tendue entre des Parisiens déjà sous la pression du résultat et des Sochaliens remontés contre l'arbitre du match, ce dernier ayant expulsé très rapidement Francis Gillot (6e) pour propos injurieux. Paris tente alors de profiter de la nervosité des Lionceaux pour ouvrir le score par Giuly, d'une belle demi-volée (8e) ou par Hoarau, qui enroule bien sa frappe (13e) mais sans plus de succès que face à Bordeaux.
... Mais se fait cueillir à froid
Paris a alors le match plutôt en main, ayant la possession du ballon et n'étant pas inquiété par des Sochaliens plutôt timides. Mais dès la 14e, Maïga rappelle à Kombouaré que sa défense est très friable. En effet, suite à une frappe croisée et écrasée de Maurice-Belay apparemment sans danger, Coupet fait une faute de main et renvoie le ballon dans les pieds de ... Maïga qui n'a plus qu'à pousser le cuir dans les filets parisiens (1-0, 14e). Sans avoir été véritablement bousculés, Paris se retrouve mené et les vieux démons commencent à hanter les esprits des joueurs de Paris.
Et le second but sochalien, inscrit simplement 6 minutes après le premier, va finir de déstabiliser des Parisiens pas franchement inspirés depuis l'ouverture du score. Ce but vient également du côté gauche sochalien : Ideye se débarrasse alors facilement de Sakho par une feinte de centre avant d'ajuster Coupet, impuissant (2-0, 20e).
Il n'en fallait pas tant pour faire douter les Parisiens et les rendre inoffensifs. La fin de la mi-temps fut ponctuée par quelques réactions timides, sans réussite : Sakho de la tête (27e), puis Hoarau (31e) ou Bodmer de loin (39e) tentent de permettre à Paris de se relancer dans la partie. Mais alors que les Parisiens tentaient de revenir aux vestiaires avec un but d'écart, ils vont finalement les rejoindre avec 3 réalisations de moins !
En effet, peu avant la mi-temps, Ideye avait déjà lancé un premier avertissement sans frais, la frappe du Sochalien heurtant la base du poteau de Coupet. Ce tir ponctuait une action en solo qui démontrait à elle seule l'apathie des joueurs parisiens tout comme les espaces bien trop importants entre les lignes. Mais ce qui devait arriver arriva deux minutes plus tard : sur corner, Perquis parvient à se défaire du marquage de quatre (!) parisiens pour placer une tête piquée à bout portant. Perquis et Sochaux ont le sourire : l'arbitre siffle la pause sur ce troisième but sochalien, qui devrait logiquement permettre aux hommes de Gillot de gérer tranquillement la seconde mi-temps (3-0, 45+1).
Un très léger sursaut d'orgueil
De retour sur le terrain, les joueurs parisiens ne semblent pas spécialement survoltés. Pourtant, Hoarau, bien lancé en profondeur, s'emmène joliment le ballon de la tête avant d'adresser une superbe frappe aussi croisée que puissante. Dreyer ne peut rien et Paris revient au score (3-1, 50e) !
Malheureusement, ce but ne va pas transcender des Parisiens très brouillons dans leurs transmissions. Paris ne se créa alors que quelques occasions durant la seconde mi-temps, souvent sur corner : Hoarau, d'une tête mal ajustée (67e) puis Erding, également de la tête (76e) ou enfin Bodmer (95e). Seule la rentrée de Luyindula qui permit à Sessegnon de retrouver son côté droit et ainsi de se montrer plus dangereux vint un peu égayer cette fin de rencontre parisienne.
De son côté, Sochaux gérait le résultat, tout en tentant quelques incursions comme Maurice-Bailey, tout près de tromper Coupet pour la quatrième fois de la soirée sur une frappe de loin contrée par Sakho (58e). A noter l'expulsion de Clément en fin de match (88e), pour une semelle (involontaire ?).
Conclusion
L'équipe de Kombouaré était attendue au tournant aujourd'hui, et difficile de ne pas constater les lacunes collectives. Sans Nenê et avec un Sessegnon transparent à gauche, Paris n'a pas su suffisamment accélérer pour mettre en danger la défense sochalienne. Pire, la l'arrière-garde du PSG a montré des signes de faiblesse flagrants, encaissant face à Sochaux ses 7e, 8e et 9e buts de la semaine. Il faut maintenant espérer que le renfort tant attendu en défense parviendra à donner plus de rigueur aux défenseurs parisiens.
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