Sakho analyse son début de saison

Par · Publié le 20 novembre 2010 à 0h
International depuis mercredi et le match de la France face à l’Angleterre, Mamadou Sakho ne cesse d’impressionner, tant sa progression apparaît rapide. Il est revenu sur les derniers événements de la saison pour le compte du Parisien.
La sélection, une nouvelle étape

Alors qu’il devait rentrer à la mi-temps du match à Wembley, Mamadou Sakho a essayé de dédramatiser la situation. "Je l’ai vécu avec un peu d’euphorie, en me disant aussi que ce n’était qu’une étape. Quand le coach m’a demandé de m’échauffer à la mi-temps, je n’en revenais pas. Je me disais : « Enfin, je vais jouer! » J’étais un peu impressionné mais les autres m’ont vite mis en confiance", a-t-il expliqué, visiblement encore un peu ému.

En position du petit jeune de l’équipe, le défenseur parisien dit s’être servi de son expérience pour bien gérer la situation. "A Wembley, je me suis cru à Valenciennes en 2007 quand j’avais fait mes débuts en professionnel. La pression était forte. C’est quand même un autre monde que la Ligue 1. J’ai pris lentement la température du match avant de me sentir bien. Mais c’est vrai que je me suis retrouvé à nouveau comme un apprenti. Celui qui est là pour regarder le niveau au-dessus. Ça a été mon lot dans les équipes de jeunes où j’étais toujours surclassé."

Pour le joueur de vingt ans, figurer régulièrement dans le groupe France constitue une excellente forme d’apprentissage du haut niveau. "Je me frotte aux meilleurs attaquants français. Que dire de plus? Dans leurs déplacements et leur lecture du jeu, ils m’apprennent plein de trucs. Je n’ai pas fini mon apprentissage. Et quand Blanc me parle, je le revois en train de soulever la Coupe du monde. Ça inspire tout de suite le respect", a-t-il rappelé. Alors même si cet événement n’est qu’une étape de sa carrière, il semble fier de pouvoir offrir le maillot de son match à sa mère. "Il est pour ma maman. Elle est au Sénégal en ce moment, alors je lui garde au chaud. Il finira encadré à côté de celui de mon premier match pro. Il est archi-collector : le dernier maillot Adidas et le premier maillot Sakho (rires) !"

Un nouveau statut au PSG

En ce qui concerne le PSG, le défenseur central semble avoir pris une nouvelle dimension cette saison, ce dont il a conscience. "C’est vrai que les deux premières saisons, j’ai énormément observé. Maintenant que j’ai une place de titulaire, je laisse désormais parler mon caractère. J’aime prendre les devants et assumer mes responsabilités sans me cacher. Je parle pour le bien de l’équipe. Si j’avais fait ça au début, on aurait dit que j’étais prétentieux. Mais j’écoute toujours les anciens", a-t-il souligné.

l’Importance des anciens

Et si le PSG a été critiqué pour avoir recruté des "anciens", leur influence dans le vestiaire prend tout son sens lorsque Sakho dit avoir reçu d’excellents conseils de leur part, notamment de celle de Grégory Coupet. "Celui de Grégory Coupet pas plus tard que ce matin autour d’une table de massage. Il m’a dit que j’avais désormais une nouvelle étape à franchir depuis ma sélection. Et que je devais, pour cela, me rappeler la manière dont j’avais résisté à la pression autour du PSG pour être titulaire ici. J’écoute aussi régulièrement Lilian Thuram. Il a toujours un discours positif avec moi et me parle sans arrêt de rigueur et d’anticipation. Quand Thuram parle, j’écoute sans bruit."

Assumer son rôle auprès du public

Après avoir écarté toute possibilité de complication pour une charnière centrale composée de deux gauchers, le natif de Paris donne sa vision du métier de footballeur et des responsabilités que cela implique. "Je me dis qu’on gagne à plus s’ouvrir aux autres. Beaucoup de jeunes nous voient comme des modèles et il faut être à la hauteur. On a des devoirs dans la société. Il faut notamment être disponible pour des photos, des autographes ou des opérations caritatives. Dans la rue, ça ne me dérange pas d’être interpellé, même si, de temps en temps, comme tout le monde, je soulève un peu la capuche pour être discret", a-t-il précisé, honnête.

Ne pas s’emballer

Pour terminer, le plus jeune capitaine de l’histoire du PSG s’est voulu prudent pour le match contre Caen où tout le monde voit Paris Gagner. "C’est le piège. Il y a des matchs que tout le monde nous voyait gagner comme celui de Nice (0-0). Alors qu’on n’a aucune marge."
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Mots-clés : club, sakho
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