Rock en Seine 2024 : Jour 2 avec Måneskin, Gossip... on y était, on vous raconte

Ce jeudi, les allées du Domaine national de Saint-Cloud sont plus bondées que la veille. Cette fois-ci, pas de jauge réduite et des artistes à découvrir sur les 5 scènes différentes du site de Rock en Seine. Alors, en ce milieu d’après-midi, il y a déjà de nombreux festivaliers sur place. Celles et ceux venus en partie pour Måneskin. On les remarque facilement grâce à leur t-shirt à l’effigie du groupe italien, gagnant de l’Eurovision en 2021. Et puis il y a les autres. Pour eux aussi, les t-shirts sont d’une importance capitale. On y croise notamment des t-shirts du Hellfest, des Guns N’Roses, de Rammstein encore de Gojira. Ce jeudi, le public est également plus âgé que la veille. Les quarantenaires sont bien présents et comptent bien faire un bond dans le passé grâce notamment à Gossip, The Hives ou encore Kasabian, groupes phares du début des années 2000.

Mais avant, place à The Last Dinner Party qui a inauguré la Grande Scène ce jeudi. TLDP, pour les intimes, ce sont 5 filles accompagnées d’un batteur pour la tournée, toutes originaires de Grande-Bretagne. Depuis la sortie du hit « Nothing Matters », le groupe surfe sur la vague du succès, passant d’un concert à la Maroquinerie en février dernier à la mythique scène de l’Olympia en octobre prochain. Pour chacun d'entre eux, le quintet féminin londonien non-binaire joue à guichet fermé. Et l’on comprend vite pourquoi. Avec The Last Dinner Party, il y a cette fraîcheur musicale portée par une pop nous rappelant par moment le son de Kate Bush.

Sur scène, la complicité entre les filles est évidente. La chanteuse – au look baroque avec sa longue robe sortie tout droit d’un livre d’Emily Brontë – sautille, s’allonge par terre, trottine tout en balançant ses bras en l'air et part à la rencontre de son public. Bref, la chanteuse Abigail Morris s’amuse face à des spectateurs visiblement déjà conquis. Les filles ont en même profité pour souhaiter un joyeux anniversaire à la sœur de l’une des membres du groupe, avec un beau gâteau d'anniversaire apporté sur scène. « My Lady of Mercy » et « Sinner » - extraits de leur premier opus "Prelude to Ecstasy" -, sans oublier la reprise réussie de Blondie, « Call Me », suffiront pour faire de ce show l’un de nos coups de cette seconde journée !

Direction à présent la Scène de la Cascade pour un set plus énervé, grâce aux Américains de Dead Poet Society. Originaire de Boston, le groupe a offert aux spectateurs une bonne dose de rock mêlant habilement rock alternatif, blues rock et garage rock. Résultat ? Une partie du public s’en est donné à cœur joie enchaînant wall of death et circle pit ! Même le chanteur Jack Underkofler – à la voix captivante et fascinante – en a profité pour s’offrir un petit slam revigorant. Bref, énergique et puissant ; du rock comme on l’aime !

Retour devant la Grande Scène pour assister au show de Kasabian. Après 20 ans de carrière et malgré le départ de Tom Meighan en 2020, le groupe de rock britannique en a encore sous le pied. Pour ce set de 50 minutes environ, les Anglais nous on fait remonter le temps au début des années 2000. À l’époque, le groupe était sous le feu des projecteurs grâce à ses hits « Club Foot » et « L.S.F. (Lost Souls Forever) » extraits du premier opus éponyme (2004), ou encore « Shoot the Runner » figurant sur l’album "Empire" (2006). Trois tubes que Kasabian s’est d'ailleurs fait un plaisir de jouer ce jeudi soir à Rock en Seine, sous les yeux ravis des fans de la première heure.

Mais la formation britannique a également profité de ce show à Paris pour faire honneur à son dernier opus paru en juillet dernier, en interprétant « Call », « Coming Back to Me Good » ou encore « Italian Horror » chantés avec force et conviction par Sergio Pizzorno, désormais chanteur principal du groupe. Moins entraînants à notre goût que les morceaux produits lors des débuts, ces titres ont tout de même permis à Kasabian de faire danser les festivaliers des premiers rangs.

On file ensuite sur la Scène de la Cascade pour sautiller comme des fous sur les morceaux punk rock et jouissifs de Frank Carter & The Rattlesnakes. Avec le chanteur britannique de 40 ans, on sait que l’on va passer un bon moment. Et ça n’a pas loupé ! Lunettes de soleil vissées sur le nez et tatouages à foison, Frank Carter est une véritable bête de scène. Interpellant le public à plusieurs reprises, le chanteur s’est offert un petit bain de foule en interprétant « Kitty Sucker » au milieu de ses fans, puis en slamant tout en chantant l’excellent « Devil Inside Me » avec son pied de micro à la main.

Sourire aux lèvres et d’une générosité rare, Frank Carter nous a offert un set jubilatoire où les hits, dont « Man of the Hour », ont fusé pour notre plus grand bonheur. Bref, Frank Carter & The Rattlesnakes : un incontournable à voir et à revoir absolument !

Autre groupe que l’on a plaisir à retrouver en live ? The Hives ! Depuis 1997, les Suédois nous font danser avec leur garage punk, toujours aussi efficace. En live, The Hives transpire et nous fait transpirer par la même occasion. Arborant encore et toujours leur costume noir & blanc, les Scandinaves ont certes pris quelques rides, mais n’ont rien perdu de leur énergie communicative. Sauts dans le public pour le chanteur Per Almqvist et le guitariste Niklas Almqvist, et vieux hits (« Walk Idiot Walk », « Main Offender » sans oublier l’incontournable « Tick Tick Boom ») auront suffi pour combler les yeux et les oreilles d’une grande partie des festivaliers.

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La valse se poursuit, avec un retour sur la Scène de la Cascade pour le très attendu concert de Gossip, traduit pour l’occasion en Langue des Signes Française par le collectif 10 doigts en cavale à quelques jours du début des Jeux Paralympiques de Paris 2024. Mention spéciale pour les traducteurs d'ailleurs !

Mais revenons à ce set explosif et revigorant de Gossip. Groupe de rock phare du début des années 2000, la formation américaine menée par la célèbre Beth Ditto a fait son retour au printemps dernier avec l’opus "Real Power", le premier du trio depuis "A Joyful Noise", sorti en 2012. Et il n’en fallait pas plus pour inonder de bonheur les fans nostalgiques de Gossip. Ce jeudi soir, ils étaient donc nombreux à se presser devant la Scène de la Cascade pour se dandiner sur quelques vieux hits et ainsi retrouver leur jeunesse perdue. On pense bien sûr à « Standing in the Way of Control », « Listen Up! » et à l’euphorique « Heavy Cross ».

Sur scène, Beth Ditto est toujours aussi charismatique. Quant à sa voix, elle n’a pas changé et reste toujours aussi puissante. Entourée notamment de son acolyte Nathan Howdeshell à la guitare, Beth Ditto a profité de ce moment avec le public français pour parfaire son français, allant même jusqu’à terminer son set parmi la foule en chantonnant a capella « L'homme à la moto » d’Édith Piaf. Un moment magique et improvisé qui montre toute la générosité de cette incroyable artiste féministe et engagée.

Et pour terminer cette excellente seconde journée de Rock en Seine, on fait nos dernières foulées en direction de la Grande Scène pour retrouver Måneskin. Est-il vraiment nécessaire de présenter ce groupe italien, gagnant de l’Eurovision en 2021 avec son titre « Zitti E Buoni » , devenu depuis un hit ? Ces derniers mois, Måneskin sillonne les routes du monde. Cette date à Rock en Seine était d’ailleurs la dernière de leur grande tournée. Alors, les Italiens ont lâché les fauves et fait le show, proposant un set 'propre et carré'.

Les quatre acolytes – dont la complicité est évidente – ont enchaîné les tubes sans fausse note. De « Zitti E Buoni » à « I wanna be your slave » en passant par « Gasoline », « Honey (Are U Coming ?) », et leur reprise de The Four Seasons, « Beggin' »... les Italiens ont livré un set énergique et réussi porté par la voix rauque du charismatique chanteur Damiano David. 

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