Rock en Seine 2024 : Jour 4 avec Massive Attack, The Kills... on y était, on vous raconte

Plus les jours passent et plus la fin de Rock en Seine, édition 2024, est inéluctable. Alors que la 5e et dernière journée du festival francilien est attendue ce dimanche 25 août avec notamment PJ Harvey, Pixies et LCD Soundsystem en têtes d'affiche, les festivaliers s’en sont encore donné à cœur joie ce samedi 24 août.

Pour cette quatrième journée, le rock était de retour après un vendredi plus électro et hip-hop. Les festivaliers plus âgés que la veille étaient également plus nombreux dans les allées. Alors que certains en ont profité pour découvrir l’exposition photos mettant en parallèle la musique live et la compétition sportive, les autres ont pu découvrir le basket fauteuil au sein de l’espace ‘Fair Play’, dédié à la rencontre et à l’initiation aux sports paralympiques. Cette année, Rock en Seine a obtenu le label Olympiade Culturelle et propose à cette occasion une série d’animations en lien avec les Jeux Paralympiques. Ce dimanche, la flamme Paralympique doit d’ailleurs passer par le Domaine national de Saint-Cloud.

En attendant, la musique continue de résonner sur le site du Domaine national de Saint-Cloud et le festival a offert au public une très belle quatrième journée. On a donc débuté cette journée du samedi 24 août avec les Américaines de Sleater-Kinney. Programmées sur la Grande Scène, les filles se font un peu trop rares en France à notre goût. Alors, merci à Rock en Seine de les avoir conviées cette année !

Groupe de riot grrrl formé en 1994 dans la célèbre ville d’Olympia, dans l’État de Washington aux États-Unis, Sleater-Kinney a eu un début de carrière prolifique en publiant 6 albums entre 1995 et 2002. Puis, entre 2007 et 2013, le groupe co-fondé par Corin Tucker et Carrie Brownstein se sépare avant de finalement se reformer en 2014. 10 ans plus tard, Sleater-Kinney dévoile un 11e opus, "Little Rope", et débarque à Rock en Seine pour notre plus grand bonheur.

Ce qu’on adore ? Leur style allant du rock punky de leur début à un rock plus travaillé ces dernières années. Et puis, il y a bien sûr la voix incroyablement puissante de Corin Tucker harmonieusement mêlée à celle de Carrie Brownstein, plus rock et stridente. Ensemble, les deux artistes sont plus fortes. Sur scène, Carrie Brownstein s’agite, sautille et fait valser sa jambe, notamment sur le hit « Jumpers ». Corin Tucker se veut plus discrète, mais n’est pas timide pour autant. La chanteuse et musicienne a d’ailleurs terminé le très beau morceau « Untidy Creature » (dernier titre du set) devant la barrière face au public, pendant que ses quatre autres acolytes sont restées jouer sur scène.

On reste de notre côté devant la Grande Scène pour retrouver l’un des duos plébiscités par les Français : The Kills. Après un concert à la Gaîté Lyrique en novembre 2023 puis un show à l’Olympia en mai dernier, Alison Mosshart et Jamie Hince déboulent à Rock en Seine, histoire de nous offrir une bonne dose de rock. Que dire de la prestation de ce groupe qu’on aime tant ? La complicité entre les deux artistes reste inchangée et se veut toujours aussi forte. Joli moment lorsque Alison Mosshart et Jamie Hince s’assoient côte à côte sur le devant de la scène pour terminer le morceau « Baby Says ». Les hits étaient également au rendez-vous. On pense notamment à l’entraînant « U.R.A. Fever », à l’entêtant « Black Balloon » ou encore au puissant « Doing It to Death ». L’énergie était aussi là, avec une Alison Mosshart marchant sur scène comme une lionne en cage. Bref, un set dynamique et réussi ! 

Direction ensuite la Scène de la Cascade pour faire un bond dans le passé avec Blonde Redhead. Groupe new-yorkais formé en 1993 autour de la chanteuse originaire du Japon, Kazu Makino, et des frères jumeaux Simone et Amedeo Pace, Blonde Redhead distille un savant mélange de dream pop et de noise rock. Ce samedi, le trio a livré un set mélodique et envoûtant où l’on a adoré réentendre plusieurs morceaux extraits de l’opus "23" ; le meilleur album du groupe selon nous. De l’excellent single « 23 » justement à « SW » en passant par « Dr. Strangeluv » ou encore « Spring and by Summer Fall »... Blonde Redhead nous a fait voyager dans le temps, il y a 17 ans de cela, sous les yeux visiblement conquis de The Kills, présent sur le côté de la scène.

Malheureusement pour Blonde Redhead, la pluie - qui était déjà tombée pendant le show de The Kills, a repris de plus belle pendant leur set. Mais il en fallait bien plus pour faire fuir les festivaliers. Les K-Way et ponchos étaient donc de sortie, tandis que Kazu Makino semblait, elle, avoir chaud, au point d’enlever sa chemise.

Après ce joli set de Blonde Redhead, on file en direction de la Grande Scène pour retrouver les Californiens de The Offspring. Sur le chemin, on aperçoit Alison Mosshart et Jamie Hince se diriger vers le disquaire Major Tom. Le duo de The Kills était attendu de pied ferme pour une séance de dédicaces exclusive. Et les fans étaient nombreux à faire la queue pour faire dédicacer leur vinyle.

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Sur la Grande Scène, The Offspring a déjà commencé son set. En arrivant, Dexter Holland, Noodles et les autres reprennent l’excellent « Blitzkrieg Bop » des Ramones, avant de jouer plusieurs de leurs incontournables tubes, dont « Bad Habit », avec jet de confettis, « Gotta Get Away », « Why Don't You Get a Job? », « Pretty Fly (for a White Guy) », « The Kids Aren't Alright » sans oublier « Self Esteem » pour terminer en beauté leur concert. En live, les échanges entre Dexter Holland et Noodles sont nombreux et ont parfois tendance à nous perdre. La voix de Dexter Holland n’est pas toujours très juste non plus. Mais qu’importe, les hits et la bonne humeur sont au rendez-vous, nous faisant ainsi passer un moment enjoué et festif !

On reste du côté de la Grande Scène pour assister au set très attendu de Massive Attack. Et on peut dire que 3D (Robert Del Naja) et Daddy G (Grant Marshall) – les fondateurs du groupe de trip hop britannique – sont des habitués du site. Il y a bien sûr eu cette participation à la première édition du festival francilien en 2003, mais aussi leur mémorable concert de 2010. Celles et ceux ayant déjà assisté à un live de Massive Attack savent que chaque performance réserve son lot d’envoûtement. Et ce nouveau concert à Rock en Seine n’a pas échappé à la règle. Une fois de plus, Massive Attack a autant soigné l’image que le son.

Côté visuel, 3D – arborant au bras un brassard où l’on pouvait lire « Palestine » – et Daddy G ont multiplié les messages militants dans plusieurs vidéos, dénonçant les conflits dans le monde et notamment la guerre en Ukraine et les bombardements à Gaza, mais aussi la course à l’armement ou encore les théories du complot.

Côté musique, Massive Attack a pioché dans sa très riche et belle discographie pour nous offrir d'incroyables moments musicaux, sublimés par la présence de plusieurs guests. De Young Fathers sur « Gone » et « Voodoo in My Blood » à Deborah Miller sur « Safe From Harm » et l’incontournable « Unfinished Sympathy », en passant par Horace Andy sur « Girl I Love You » et le mythique « Angel » sans oublier la talentueuse Elizabeth Fraser interprétant avec brio l’émouvant « Black Milk », la reprise de Tim Buckley « Song to the Siren », le mythique « Teardrop » et le sublime « Group Four ».

Au final, Massive Attack nous a conquis et interpellés avec ce set d’une beauté musicale magistrale et profondément engagé et militant. 

Suite et fin de Rock en Seine ce dimanche 25 août avec notamment Zaho de Sagazan, Ghinzu, PJ Harvey, Pixies ou encore LCD Soundsystem ! 

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