A l'instar de nombreuses entreprises, la crise sanitaire n'aura pas été bénéfique à Uber. Pour faire face à la baisse de ses activités durant toute cette période de confinement, l'entreprise américaine a fait le choix de supprimer 3500 emplois, soit 14% de ses effectifs. En effet, ses derniers résultats trimestriels faisaient état d’une perte de 2,9 milliards de dollars depuis le début de l’année 2020.
En plus de la difficulté d'apprendre qu'ils ont été congédiés, les collaborateurs d'Uber concernés par cette vague de licenciements, qui exerçaient pour la plupart des tâches administratives, ont pu goûter au terrible management 2.0 d'Uber. Ces derniers ont, en effet, appris leur licenciement au cours d'une visioconférence de trois minutes sur Zoom, selon une information du Daily Mail confirmée au New York Post par des sources proches de l'entreprise.
"Avec le volume de trajets en baisse, la réalité difficile et malheureuse, c’est qu’il n’y a pas assez de travail pour de nombreux salariés du service clients", explique alors Ruffin Cheveleau, responsable de ce service chez Uber, aux employés en télé-travail présents devant leur écran lors de la fameuse visioconférence.
"Aujourd’hui sera votre dernier jour de travail pour Uber. Personne ne veut être associé à un appel vidéo comme celui-ci. Mais avec tout le monde à distance et pour un changement de cette ampleur, nous nous devions de vous prévenir le plus vite possible, afin que vous ne l’appreniez pas par des sources extérieures. Je voulais par ailleurs vous donner cette nouvelle en personne afin d’avoir un bref moment pour vous remercier tous de ce que vous avez fait pour Uber" poursuit-il.
Une manière de faire plus que douteuse, qui n'est pas sans rappeler la start-up américaine TripActions, basée en Californie, qui avait également licencié, à la fin du mois de mars dernier, une centaine de collaborateurs par visioconférence.
Uber s'est justifié du moyen utilisé, en soulignant que les bureaux de l'entreprise étaient fermés et les employés concernés, en télé-travail.