Covid : le premier confinement à l'origine d'une hausse des états dépressifs selon une étude

Par · Publié le 12 mars 2021 à 12h34
Comme le rappelle souvent l'exécutif, l'état psychologique et la santé mentale des Français sont particulièrement fragilisés par la crise sanitaire et ses innombrables conséquences. Sans surprise, ce sont les jeunes entre 15 et 24 ans qui sont les plus touchés, avec une forte augmentation aussi chez les femmes.

Dès le premier confinement, les états dépressifs se sont multipliés, et la santé mentale des Français s'est dégradée. Un constat que l'on devinait déjà, aujourd'hui appuyé par une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), publiée ce vendredi 12 mars 2021. 

Concrètement, l'étude s'intéresse à la période qui a commencé précisément le 17 mars 2020 - soit il y a quasiment un an jour pour jour-, et qui s'est terminée le 10 mai 2020. Conclusion : à l'issue du premier confinement, 1 Français sur 7 présentait au moins un syndrome dépressif. "En mai 2020, 13,5 des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclarent des symptômes évocateurs d'un état dépressif", contre 10,9% en 2019, comme le souligne la Drees.

Hausse des états dépressifs chez les jeunes et les femmes 

Quelles sont les tranches de la population les plus dépressives à l'issue du premier confinement ? D'abord, on retrouve les jeunes entre 15 et 24 ans comme principales victimes de ces syndromes dépressifs, avec 22% de jeunes touchés, soit le double de 2019. Aussi, chez les femmes, les dépressions et la santé mentale sont en légère hausse, pour 15,8% d'entre elles sur l'année 2020. À titre de comparaison, en 2019, 12,5% des femmes déclaraient un état dépressif ou au moins un syndrome. 

Comment se caractérisent ces états dépressifs ? Mauvaise humeur, perte d'intérêt et de goût pour les choses de la vie, difficultés de sommeil, problèmes de concentration : les manifestations de la dépression sont multiples, et varient en fonction de chacun. Dans la plupart des cas, ces syndromes peuvent en partie s'expliquer par une situation financière fragilisée elle aussi des suites de la crise sanitaire et économique, ou encore en raison du virus et des conditions de logement, souvent compliquées. "Plus d'une personne sur cinq logeant dans un appartement sans balcon présente un syndrome dépressif", constate l'étude.

Si l'on a passé le premier confinement chez son conjoint ou sa partenaire, voire même chez ses parents, le risque de développer des syndromes dépressifs est encore plus élevé. "Les parents seuls avec leur(s) enfant(s) étaient 14% à présenter un syndrome dépressif en 2019 (soit trois points de plus que la moyenne), contre 21% en 2020 (soit 7,5 points de plus que la moyenne)", souligne le rapport de la Drees. Seul point positif : la baisse des "pensées de mort" pendant le premier confinement. En 2020, 3,8% des personnes de plus de 15 ans étaient concernés, contre 5% en 2019. 

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