D'après une étude de l’Agence nationale sécurité sanitaire (Anses), la pollution dans le métro est très importante, avec des taux de particules fines trois fois plus élevés qu'à l'air libre ! Une statistique valable dans les sept réseaux souterrains français de Lille, Lyon, Marseille, Rennes, Rouen et Toulouse mais surtout de Paris, où métro est le plus grand, avec quatorze lignes actuellement en service.
Ces particules fines se créent lors du freinage de la rame du métro, lorsque le frottement des roues sur les voies arrache du fer et véhicule des poussières qui restent en suspension à chaque passage du véhicule. L'Anses recommande de mieux mesurer la qualité de l'air pour obtenir plus de données et déterminer l'exposition de chaque usager à cette pollution en fonction de son trajet. À l'heure actuelle, dans le métro parisien, seules trois stations mesurent le taux de particules fines, avec des capteurs fixes sur les quais.
En mars 2021, l’association Respire a porté plainte contre la RATP pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires". En effet, on peut se demander quels sont les effets sur la santé. Les données sont pour l'instant insuffisantes pour déterminer le véritable impact de la pollution du métro sur notre corps, mais il est certain que ce n'est pas une bonne nouvelle pour ceux qui prennent souvent les transports. La RATP assure en attendant être très mobilisée et investir pour réduire les émissions de particules, notamment grâce à de nouveaux systèmes de ventilation.