Alors que le gouvernement français a abrogé le décret dérogatoire autorisant la prescription d'hydroxychloroquine contre le coronavirus, hors des essais cliniques, le professeur Didier Raoult n'en démord pas. "Nous continuerons à traiter nos patients avec les traitements que nous estimons les plus adaptés en l’état actuel de la science et des connaissances" a ainsi annoncé L'IHU Méditerranée mercredi 27 mai. Comprendre qu'elle continuera à utiliser l'hydroxychloroquine contre le Covid-19...
Une déclaration, mais surtout un décret qui intervient après que le journal médical The Lancet ait publié une étude sur l'utilisation de l'hydroxychloroquine et de sa dangerosité dans le traitement du coronavirus. Une étude qui va également dans le sens de plusieurs autres essais cliniques américains, français ou encore chinois ayant également pointé du doigt le médicament. Une étude que remet en question le professeur Raoult, la qualifiant de "foireuse".
"Il nous est passé 4000 patients dans les mains, vous croyez pas que je vais changer parce qu’il y en a qui font du big data, qui est une espèce de fantaisie, complètement délirante" a-t-il également expliqué. Et de poursuivre en indiquant qu'il ne fait pas confiance aux recherches impliquant ce "big data", "qui prend des données dont on ne connaît pas la qualité, qui mélange tout, qui mélange des traitements dont on ne sait pas, quelle est la dose qu’on a donnée". Un médicament qui devrait continuer de faire débat pendant encore un moment.
Ce mercredi 27 mai au soir, le professeur Raoult a par ailleurs dévoilé de nouveaux résultats de sa propre étude menée cette fois sur plus de 3700 patients contre 1061 lors de la précédente. Dans un résumé publié sur twitter, il indique que " ni torsades de pointes, ni morts subites n'ont été à déplorer", révélant un taux de mortalité de 0,9% sur des patients dont la moyenne d'âge était de 45 ans et ayant suivi pendant trois jours un traitement associant hydroxychloroquine et azithromycine.