"Dans notre département, dans les écoles, on a des taux d'incidence entre 1 000 et 1 300, alors que le taux d'incidence dans notre département est à 783". Voilà l'avertissement formulé ce dimanche 28 mars 2021 par Stéphane Peu, député communiste de Seine-Saint-Denis. Au micro de France info, l'élu alerte sur le fait que dans certains établissements scolaires, "on en est presque au double de taux d'incidence, avec une hécatombe également chez les enseignants".
Concrètement, cela signifie selon les propos du député que sur 100 000 élèves de Seine-Saint-Denis, entre 1000 et 1300 sont positifs au Covid-19. Surtout, ce millier d'élève serait forcément extrêmement contagieux, et aurait ainsi bien plus de chances de contaminer d'autres élèves. D'autant plus lorsqu'on se remémore les études qui prouvent combien la circulation du virus est importante chez les enfants de moins de 16 ans.
Des données précises qui inquiètent forcément les autorités sanitaires et le gouvernement, toujours très attentifs à l'évolution de la situation sanitaire en Seine-Saint-Denis. Depuis le début de l'épidémie, peu importe les vagues, le département situé au nord de l'Île-de-France reste particulièrement vulnérable aux sursauts de contaminations. Et pour cause : en un an, une vingtaine de parents d'élèves sont morts du Covid-19. Par ailleurs, le député rappelle que "la situation est très préoccupante dans le lycée Delacroix de Drancy", où une cinquantaine d'élèves ont été déclarés cas positifs au Covid-19, juste sur le mois de mars.
Vacciner massivement les enseignants
Forcément, l'élu souligne le fait qu'en face, "tous les protagonistes de l'école, parents d'élèves, enseignants et élus sont pour que les écoles restent ouvertes", affirmant par la même occasion que la fermeture des établissements serait un "drame social", en raison des "retards pris par les enfants", et des "échecs" qui en découlerait. Seulement, "si on ne va pas plus vite sur la vaccination des enseignants, ça risque d'être compliqué d'avoir des écoles qui tournent", estime le représentant du 93 à l'Assemblée nationale.
Par conséquent, Stéphane Peu souhaite l'instauration immédiate d'une mesure : "une classe, une salle de cours". En quoi consiste cette idée ? "Vous savez que dans les collèges, chaque heure, les enfants vont dans une autre classe. Il faudrait que ce soit les professeurs qui se déplacent, afin de limiter le brassage des enfants". Pour l'heure, l'exécutif maintient les mêmes mesures, avec depuis ce vendredi un nouveau protocole sanitaire à respecter dans les établissements scolaires.