Moins de Parisiens et Franciliens dans les transports en commun en raison du coronavirus ? C'est le constat que fait l'étude Enquête Covid-19 et Mobilité IdF, à l'initiative du bureau d'études Inov 360 et de 21 partenaires du secteur des transports, dont Cityscoot, Communauto, Mappy, SNCF ou encore Transdev, et dévoilée par nos confrères du Parisien ce mercredi 7 octobre 2020. L'objectif ? "Comprendre et de s’adapter aux nouveaux comportements".
Une étude menée en plusieurs fois depuis la fin du confinement sur 3 850 Franciliens, et qui montre que l'usage des transports en commun pour se déplacer en Île-de-France a drastiquement baissé avec, entre autres, une baisse de 40% de la fréquentation des transports, constatée fin août sur la période de reprise du présentiel au bureau. Sur le métro et le RER seuls, on observe une baisse de 35 % de la fréquentation, soit 2 millions de déplacements en moins. La raison du délaissement des transports en commun ? Le chômage partiel qui se poursuit pour certains secteurs économiques, mais également le télétravail qui a explosé depuis le confinement. Au total, les Parisiens sont 55% à télétravailler, et 43% en grande couronne.
En tête des déplacements qui ont fortement réduit, on compte les déplacements professionnels qui ont chuté de 68%, puis vient les déplacements pour le loisir avec une baisse de 54% et enfin, les déplacements domicile-bureau, qui ont chuté de 42%. La voiture, elle, reste le mode de déplacement privilégié des Franciliens : "Il y a un transfert du transport en commun vers les modes individuels, parce que les transports capacitaires sont associés à la densité et donc au contraire de ce qu’il faut faire", explique Vincent Pilloy, le directeur du cabinet Inov 360. Selon l'étude, 27% des Franciliens interrogés ont déclaré utiliser plus souvent leur voiture depuis le déconfinement.
Mais le retour vers le métro se fait de plus en plus sentir... "Même sans avoir confiance, 53 % utilisent les transports comme avant, contre 35 % cet été. Il y a une forme de résilience. Et l’augmentation progressive de la congestion va pousser les usagers, à retourner dans les transports", ajoutent également les auteurs de l'étude.