Vers un cessez-le-feu, même temporaire, à Marioupol et Volnovakha ? C'est ce qu'annonçait la Russie, ce samedi 5 mars 2022, pour permettre aux civils d'évacuer, alors que les troupes russes se sont emparées du port ukrainien, désormais sous blocus. Une décision prise après de longues concertations entre Moscou et Kyiv, ayant conduit à établir plusieurs couloirs humanitaires et points de sortie pour les civils.
Mais cette évacuation, qui devait se tenir dans la journée, a déjà été reportée "pour des raisons de sécurité"... Et pour cause : selon le maire de la ville, l'armée russe aurait violé, à plusieurs reprises, le cessez-le-feu instauré par les deux parties. Et de préciser que l'armée russe continue "de bombarder Marioupol et ses environs". "Les Russes continuent de nous bombarder et d'utiliser de l'artillerie, c'est de la folie", explique de son côté le maire adjoint de Marioupol, Serhiy Orlov, à la BBC. "Il n'y a pas de cessez-le-feu" le long du couloir humanitaire, poursuit-il.
Ce même jour, à 17h, l'offensive russe a fini pr reprendre : "en raison de la réticence de la partie ukrainienne à influencer les nationalistes ou à prolonger le 'cessez-le-feu', les opérations offensives ont repris depuis 18 heures [17h, heure locale], heure de Moscou", a ainsi expliqué le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
À noter que ce corridor doit mener les civils dans la ville ukrainienne de Zaporojie, à 220 km au nord-ouest de Marioupol. Le cessez-le-feu, quant à lui, devait durer de 10h du matin à 16h, heure locale. Un port ukrainien, véritable point stratégique pour la Russie, qui se situe à l'est du pays, au bord de la mer d'Azov, et qui permettrait à l'armée russe de faciliter l'avancée des troupes en provenance de la Crimée, dans la continuité de la zone.