La pollution atmosphérique joue-t-elle un rôle clé dans la circulation du Coronavirus ? C’est l’étude sur laquelle travaillent plusieurs chercheurs. Ces derniers tentent de savoir si les particules fines peuvent aggraver la propagation du Covid-19.
Pour ce faire, ils ont passé au crible plusieurs pays à différents moments de la pandémie du Coronavirus : États-Unis, Chine, Italie, Espagne. Et le constat est sans appel : tous les épisodes de pollution atmosphérique par des particules fines ont été suivis d’une forte hausse des cas de Covid-19.
L'épidémiologiste Antoine Flahault semble partager le même avis, comme il l’a confié dans les colonnes du journal Le Monde. « Le rôle des concentrations élevées en particules fines dans l’air pourrait être l’un des facteurs déterminants majeurs tant de la transmission que de la gravité du Covid-19. Qu’elles soient d’origine naturelle comme le sable du désert ou anthropiques, les particules fines sont associées à des rebonds épidémiques de maladies respiratoires transmissibles, et notamment de Covid-19. » a-t-il indiqué.
Alors, comment l’expliquer ? Selon les spécialistes, deux hypothèses semblent se dessiner. La première consiste à dire que ces particules fines, qui pourraient pénétrer plus facilement dans notre organisme lorsque l'on respire, serviraient alors de moyen de transport au virus. La seconde est de dire que nos organismes sont fragilisés lors de ces épisodes de pollution et donc plus faciles à contaminer.
Pour l’heure, l’Organisation Mondiale de la Santé reste prudente et ne se prononce pas quant à un éventuel lien entre pollution atmosphérique par des particules fines et propagation du virus.