Pénuries, hausse des prix, l'attaque russe en Ukraine fait craindre des conséquences économiques dans le monde entier. Alors que les matières premières manquent déjà à cause de la crise sanitaire, la tension sur le marché risque de s'accroitre encore dans certaines industries, du fait des sanctions appliquées contre la Russie.
Guerre en Ukraine : ce qu'il faut savoir sur ce conflit entre la Russie et l'Ukraine
L'actualité de ces derniers jours a été bouleversée par le conflit qui oppose la Russie et l'Ukraine. Invasion russe, menace de guerre dans toute l'Europe, fuite des Ukrainiens... On fait le point sur ce qu'il faut savoir pour comprendre cette guerre. [Lire la suite]
Même si il ne devrait pas y avoir de pénuries, les prix de certaines ressources essentielles vont commencer à augmenter rapidement, notamment concernant le gaz et le blé. Quel impact ce conflit en Ukraine peut-il avoir sur le quotidien des Français ?
Concernant le gaz, la Russie a l'une des plus grandes réserves de gaz au monde, deuxième producteur après les Etats-Unis. Si 46% du gaz importé en Europe vient de Russie, la France est beaucoup moins dépendante que certains pays de l'Est, avec seulement 24% de consommation de gaz russe. "Nous sommes peu exposés au marché russe, c'est 1 à 2% des exportations et des importations françaises", a indiqué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire à BFMTV.
Cependant, les prix commencent déjà à flamber. Nos fournisseurs principaux, la Norvège et l'Algérie, risquent d'augmenter leurs prix, pour faire face à la demande, malgré une production limitée. Le Qatar estime par ailleurs qu'il est impossible de remplacer un tel volume. Pour rassurer les Français, le ministre de l'Economie assure que "le gel du prix du gaz pour les particuliers en toutes circonstances" sera maintenu.
Pour le pétrole, le prix du baril flambe déjà depuis plusieurs semaines, avant même que le conflit ne devienne ouvert. Il a dépassé 105 dollars jeudi, une première depuis 2014. Les sanctions contre la Russie ne concernent pas leurs exportations d'hydrocarbures. D'après un responsable américain, les pays consommateurs collaborent "pour faire face à toute flambée des prix".
Le blé ne devrait pas subir de pénurie. Mais le prix des céréales a atteint des niveaux inédits sur le marché européen, à hauteur de 344 euros la tonne. Le cours du maïs a également subi une hausse incroyable, car l'Ukraine est le quatrième exportateur mondial. Pour les Français, bonne nouvelle, car nous sommes producteurs et n'importons que très peu. Le principal problème se situe sur le marché des huiles de tournesol, que la France importe à plus de 50% d'Ukraine.
Des conséquences mesurées pour les Français, donc, bien que les prix risquent dans tous les cas d'augmenter dans le secteur agro-alimentaire. Le prix du gaz va impacter la production agricole, et le coût de production des céréales notamment. Il faut s'attendre à voir le prix des pâtes, de la farine ou du pain s'envoler dans les semaines à venir.
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