Paris a de quoi fasciner. En plus de son beau patrimoine, la capitale présente également un côté mystique alimenté par des croyances populaires qui subsistent parfois encore aujourd'hui. Qu'on y croie ou non, elles apportent à la capitale un côté plus mystérieux qui contribuent à enrichir son histoire. Alors, quelles sont les croyances populaires et légendes urbaines qui marquent la ville lumière ?
Une tombe qui exauce les vœux
La tombe la plus fleurie du cimetière du Père Lachaise n'a rien de banal. C'est un étrange dolmen situé dans la 44ème division sous lequel on peut découvrir un buste, celui de Allan Kardec. Connu pour être le fondateur du spiritisme et l'auteur du livre des esprits, il fait l'objet depuis sa mort d'une légende très répandue.
On raconte qu'avant son décès, Allan Kardec aurait révélé une étrange instruction : poser sa main sur la nuque du buste qui surplombe sa tombe, faire un vœu et revenir avec des fleurs si celui-ci est exaucé. Aujourd'hui encore, on constate que cette tombe reste bien plus fleurie que celles qui l'entoure ce qui entretien cette croyance à tel point qu'un démenti est désormais affiché au dos de la pierre pour dissuader les visiteurs de tenter l'expérience à leur tour.
Une fontaine pour rester fidèle
C'est en quelque sorte une légende dans la légende. Il y existerait à Paris, du côté de Montmartre, une fontaine insolite qui aurait pour pouvoir de s'assurer la fidélité de sa compagne. Celle-ci se trouve dans le square Suzanne Buisson et représente un homme portant sa tête entre ses mains. Il s'agit là de Saint-Denis, le premier Evêque de Paris.
Selon la légende il aurait suite à son exécution marché pendant 6 kilomètres en portant sa propre tête avant de la confier à une femme et de s'écrouler là où se trouve aujourd'hui la Basilique Saint-Denis. On raconte également que l'évêque se serait arrêté à Montmartre pour laver son visage dans cette fontaine. Si la représentation de Saint-Denis date du début des années 40, la source de cette fontaine remonterait bien plus loin. Elle aura alors donné naissance à un dicton insolite : « Jeune fille qui a bu à la Fontaine Saint Denis, reste fidèle à son mari » .
Un gisant qui accorde la fertilité
Retour au Père Lachaise. Cette fois direction la division 92, à la recherche de la tombe de Victor Noir. Son nom ne vous dit peut-être rien et pourtant il est au cœur d'une croyance populaire qui aujourd'hui encore reste tenace. Sa sépulture est aisément reconnaissable : elle représente le jeune journaliste de 21 ans au moment de sa mort, tué par balle par le prince Pierre-Napoléon Bonaparte en 1870.
Maintenant observez attentivement le gisant. Vous remarquerez alors que le bronze a été frotté a des endroits qui ne doivent rien au hasard : ses lèvres, le bout de ses chaussures et... son entrejambe. Le sculpteur Jules Dalou, à l'origine de cette statue aura représenté Victor Noir avec une virilité qui parait protubérante. Depuis les années 60 une légende s'est répandue selon laquelle en touchant certaines parties voire en chevauchant cette tombe, les femmes rencontrant des difficultés pour tomber enceinte deviendraient plus fertiles. Les traces de frottements sur le gisant démontrent combien cette croyance aura suscité beaucoup d'espoir.
Un rocher maléfique
À Montmartre, parmi les nombreux lieux insolites que renferme ce quartier pittoresque se trouve un rocher mystérieux. On le surnomme le rocher de la sorcière. Cette pierre étrange aura été le fruit de nombreuses légendes qui l'associent généralement à une sorcière qui y aurait vécu a proximité. Certaines d'entre elles l'accusent d'être maudite, d'autres lui prêtent des vertus plus bénéfiques. L'idée que ce rocher soit en réalité une météorite s'est même répandue dans la capitale.
En réalité il s'agirait d'une fontaine désaffectée. Quant à ses éventuels pouvoirs, il sera bien difficile pour vous de mettre ce rocher à l'épreuve : le passage de la sorcière qui l'abrite est désormais privatisé. L'accès le plus simple pour pouvoir le découvrir serait de passer par l'hôtel particulier de Montmartre. Mais attention : si on vous autorise l'accès à ce passage, veillez surtout à faire preuve de discrétion pour ne pas troubler la tranquillité du voisinage.
Un mystérieux testament
Décidément, le cimetière du Père Lachaise est le théâtre de nombreuses croyances populaires. Le rendez-vous est donné cette fois dans la 19ème division. On attire votre attention vers un imposant mausolée entouré de quatre colonnes qui surplombe le cimetière. C'est là la dernière demeure Elizaveta Alexandrovna Stroganova, également connue comme étant la Comtesse Demidoff.
La légende raconte que dans son testament, la Comtesse Demidoff aurait indiqué qu'elle lèguerait sa fortune à la personne qui accepterait de veiller sur elle, dans son mausolée, pendant 365 jours et 366 nuits. La récompense à la clé s'élèverait à 2 millions de roubles. Il n'en fallut pas plus pour que des candidatures soient envoyées au cimetière du Père Lachaise.