Éphéméride du 19 août à Paris : La Libération de Paris

Par Manon de Sortiraparis · Publié le 19 août 2021 à 11h59
Du 19 au 25 août 1944, Paris est enfin libérée de l'occupation allemande. C'est le triomphe des Alliés et de la France combattante, et l'établissement du général de Gaulle au rang de chef d'une France libérée et victorieuse.

Ça s'est passé un 19 août à Paris. Du 19 au 25 août 1944, la capitale française, occupée depuis 4 ans par les Allemands, est enfin libérée par la Résistance et les Forces Françaises de l'Intérieur - avec le concours inestimable de la population, des communistes et de la police parisienne, enfin engagée du côté de la justice - puis dans un second temps grâce au soutien de l'Armée française de la Libération et la 2ème Division Blindée du général Leclerc, suivie de près par la 4e Division d'Infanterie américaine du général Barton envoyée sur place par le général Eisenhower

Depuis le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944, la population parisienne attend avec impatience la libération de la ville par les troupes américaines. Mais l'Etat-major allié souhaite contourner la capitale française lors de son avancée depuis l'Ouest plutôt que de venir la délivrer, afin d'emprunter le chemin le plus court vers l'Allemagne, et surtout pour ne pas avoir à assumer le ravitaillement de 3 millions de Parisiens - qui nécessiterait l'envoi de 4000 tonnes de vivres par jour. La libération de Paris n'est prévue que pour la fin du mois d'octobre. 

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Après avoir défilé sur les Champs-Elysées le 14 juillet malgré l'interdiction du régime de Vichy, les Parisiens s'engagent alors d'eux-mêmes dans une résistance généralisée, répondant aux appels du Conseil national de la Résistance et du Comité parisien de la Libération.

Les cheminots, le métro, les postiers, les gendarmes entrent en grève, tandis que l'on voit apparaitre, sur les murs de la capitale, les premières affiches qui appellent à la libération de la ville et à l'insurrection. Le 15 août, la police, forte de 21000 hommes et jusqu'alors sous le commandement des Allemands par la collaboration de Vichy, se rallie au combat contre l'envahisseur. Par représailles, les forces d'occupation fusillent 35 membres de la Résistance à la cascade du bois de Boulogne le 16 août.

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La résistance parisienne, commandée par le colonel Henri Rol-Tanguy, responsable régional des Forces Françaises de l'Intérieur, engage alors le combat avec les forces allemandes dans les rues de Paris mais aussi en banlieue, à Saint-Denis, Neuilly, Vitry et Aubervilliers. Le 19 août, les policiers résistants prennent d'assaut la Préfecture de Police et y hissent le drapeau tricolore.

Les FFI prennent alors le commandement de la police parisienne dans les heures qui suivent ; ensemble ils reprennent l'Hôtel de Ville. Sur les barricades, les combats atteignent leur paroxysme le 22 août avec des affrontements au Sénat et au Grand Palais. La défense allemande se fissure petit à petit. 

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Prévenu par la Résistance intérieure de l'avancée de la situation à Paris, Charles de Gaulle rencontre, le 20 août, le général Eisenhower et parvient à le convaincre de modifier ses plans et envoyer la 2e Division Blindée française, assistée de la 4e Division d'Infanterie américaine, vers Paris. Convaincu par le général de Gaulle, Eisenhower accepte également que les troupes françaises du général Leclerc reprennent la capitale en premier. 

Le 24 août au soir et le jour suivant, les troupes françaises et alliées entrent dans Paris, alors que l'envahisseur ne défend plus que quelques points stratégiques. Guidées par les résistants, elles atteignent la rue de Rivoli malgré de sérieux combats en pleine ville, détruisant des Panzers allemands et des colonnes blindées sur leur passage. L'état-major allemand est fait prisonnier, et le cessez-le-feu est signé à la Préfecture de Police par le général Leclerc et le général allemand von Choltitz. La signature de la capitulation des troupes nazies est faite à la gare Montparnasse le 25 août.  

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Dans la soirée du 25 août, tandis que les combats se poursuivent en banlieue nord de la capitale, Charles de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française, arrive à Paris. Après une halte au Ministère de la Guerre et à la Préfecture de Police, le général se rend à l'Hôtel de Ville où il prononce son célèbre discours à la population dont est extrait le fameux "Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !". 

Le lendemain, 26 août 1944, les radios annoncent toutes le retour de de Gaulle et son envie de communier avec le peuple parisien. Le rendez-vous est fixé dans la journée aux Champs-Elysées. Après s'être rendu sur la tombe du Soldat inconnu, le général descend l'avenue en direction de la cathédrale Notre-Dame de Paris au milieu d'une foule en liesse et aux côtés des principaux acteurs de la Libération de Paris, Georges Bidault, le président du Conseil National de la Résistance, le général Marie Pierre Koenig, chef des Forces Françaises de l'Intérieur, le général Leclerc, ainsi que des membres du Comité Parisien de la Libération et des soldats

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C'est le triomphe des Alliés et de la France combattante, et l'établissement de Charles de Gaulle au rang de chef d'une France libérée et victorieuse. Ce défilé de la Victoire a vite fait de remplacer, dans l'esprit des Parisiens, la triste parade des Nazis, 4 ans auparavant, sur cette même avenue.  

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Informations pratiques

Lieu


75008 Paris 8

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Plus d'informations
Photographies :
En tête : 26 août 1944, le général de Gaulle et le maréchal Leclerc, place de l'Etoile. Musée Carnavalet
Photo n°2 : Char Somua utilisé par les FFI devant le n°29 square des Batignolles le 23 août 1944. Louis, lieutenant. Musée Carnavalet
Photo n°4 : Exhumation d'une fosse contenant 6 cadavres, 3 gardiens de la Paix et 4 civils résistants fusillés par les Allemands le 20 août 1944, dans le jardin du Luxembourg. Musée Carnavalet
Photo n°5 : Le général de Gaulle descend de voiture devant l'Hôtel-de-Ville, 26 août 1944. Musée Carnavalet

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