Paris est une capitale bien mystérieuse... Entre alchimie, astrologie et sorcellerie, la ville et ses monuments cachent de nombreuses anecdotes ésotériques, pour une balade magique et historique à travers trois arrondissements parisiens !
Prêts à découvrir une partie de la face cachée de Paris ? De nombreuses légendes occultes ou magiques résident dans les monuments historiques de la capitale, entre les cimetières, les lieux de culte ou encore les châteaux. Cette fois, on part pour une petite balade entre le 1er, le 4e et le 6e arrondissement de Paris pour découvrir des anecdotes ésotériques et mystérieuses autour de lieux devant lesquels vous êtes sûrement déjà passés, sans vous douter des secrets qu'ils renfermaient !
Cour Carrée - Louvre
Aujourd'hui, le
Louvre est surtout connu pour son incroyable musée et ses collections hors du commun. Mais il fut un temps où les rois et reines y résidaient. Château médiéval puis demeure royale de Henri II, Louis XIV ou Catherine de Médicis, le Louvre a connu de nombreux propriétaires, qui ont chacun ajouté des
symboles au bâtiment, dont des éléments mythologiques ou ésotériques. La cour Carrée abrite de
superbes sculptures alchimiques, notamment le
coq et
l'ouroboros, sur le fronton de l'entrée. Le coq est en effet un animal solaire, associé à Hermès et Apollon, qui représente les dieux des Portes et des Passages, expliquant son emplacement. L'ouroboros est quant à lui un symbole d'éternité et de savoirs secrets...
En face, à droite du pavillon de l'Horloge, on découvre deux figures pas si étonnantes quand on sait que le musée possède un département des Antiquités égyptiennes, Isis et Osiris. D'autant que la déesse Isis serait liée aux origines de la ville de Paris, auparavant nommée Parisis. Ces représentations antiques se mêlent aux nombreuses sculptures de dieux et déesses grecs et romains, que l'on retrouve de nos jours dans les expositions du musée.
Colonne Médicis - Bourse de Commerce
Classée monument historique en 1862, la Colonne Médicis est un superbe vestige du règne de Catherine de Médicis en France. Epargnée par le baron Haussmann et ses travaux monumentaux à Paris, la colonne est rattachée à l'actuelle Bourse de Commerce, auparavant l'hôtel de Soissons. Ce pilier de 31m de haut fut érigé en 1574 pour que la reine puisse consulter les étoiles, elle qui était si proche des arts mystiques et notamment de l'astrologie.
Un petit pont permettait alors de relier la chambre de Catherine à la tour, où elle lisait son avenir et celui du royaume les soirs de ciel clair. En 1748, la tour a failli être détruite mais elle est finalement offerte à la ville de Paris, qui ne peut plus la faire disparaitre. La verrière au sommet a malheureusement disparu depuis, il n'en reste que la carcasse métallique.
Eglise Saint-Merri - 76 Rue de la Verrerie
Cette église n'est pas très commune, à cause d'un simple élément, sa sculpture de Baphomet à l'entrée. Surnommée l'église du Diable, ce lieu saint est l'un des deux seuls en France à arborer une représentation d'un démon sur sa façade principale. Cette créature, habituellement formée d'une tête de bouc, d'un corps d'homme et d'ailes de chauve-souris prend ici la place du Christ ! La sculpture aurait été placée au XIXe siècle, en référence au passé alchimique et occulte du quartier. Mais selon certaines interprétations, Baphomet pourrait aussi signifier "baptême de sagesse" et ne serait donc pas lié au satanisme... En tout cas, sa présence reste un mystère !
Eglise Saint-Gervais-Saint-Protais - 13 rue des Barres
L'élément qui nous intéresse ici se trouve devant l'église, l'orme de Saint-Gervais-Saint-Protais. Situé dans le 4e arrondissement de Paris, cet arbre légendaire a connu bien des légendes et demeure plus célèbre que l'église qu'il abrite. Au Moyen-Âge, des ormes étaient plantés devant les bâtiments religieux ainsi qu'aux entrées principales de la ville. Ils furent également le théâtre de jugements, de rassemblements et d'exécutions, à cause de leur symbolique chrétienne liée au sang des martyrs et à la Justice. Mais l'orme aurait aussi des pouvoirs magiques, il porterait chance et soignerait les maladies, par un simple toucher. Malheureusement, l'orme actuel est moins imposant que son prédécesseur, abattu en 1794 pour fabriquer des armes. Il sera remplacé en 1936.
L'Eglise Saint-Gervais-Saint-Protais, en face de l'Hôtel de Ville
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Tour St-Jacques
Cette tour, autrefois rattachée à l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, est directement liée à
l'alchimie et au célèbre
Nicolas Flamel. Située au commencement de la route des pèlerins en partance pour Saint-Jacques-de-Compostelle, la tour est le
dernier vestige de l'église, car elle était exclue de la vente grâce à un hasard juridique, bien pratique, puisque l'on peut aujourd'hui profiter de sa beauté et de ses mystères. Sous la tour, des fouilles ont permis de retrouver une représentation gallo-romaine d'Hermès ainsi qu'un coq, associé à l'alchimie. Nicolas Flamel, qui habitait tout près avec sa femme et s'est fait enterrer dessous, a ordonné la construction du portail de la tour, orné de sculptures ésotériques.
Fontaine Saint-Michel - Place Saint-Michel
À l'origine, une chapelle dédiée à Saint-Michel se tenait à la place de la fontaine. Ornée de nombreux symboles, la fontaine est l'allégorie du combat face à l'ombre en chacun de nous. Achevée en 1860, elle fait l'objet de nombreuses critiques et est considérée alors comme démodée. Mais c'est pourtant une véritable prouesse, réalisée par des artistes différents ! Elle représente l'archange Saint-Michel terrassant le démon, à l'image du passage de la Bible. On y remarque également la pierre philosophale, sous les pieds de Saint-Michel, de laquelle jaillit de l'eau. Deux dragons viennent s'ajouter à la scène et recrachent l'eau de la pierre, qui symbolise l'énergie de la matière.
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