Restaurant À L'Ombre, un joli coin de Provence dans le 11e - Définitivement fermé

Aah la Provence. Ses oliviers, ses cigales, son pastis et il faut bien le dire : sa gastronomie ! Lucie et Marion, toutes deux originaires de la Côte d'Azur, ont eu envie de faire honneur à leurs origines en ouvrant il y a deux mois, rue de la Folie-Méricourt, À l'Ombre, un restaurant provençal, pour notre plus grand bonheur.

Et comme elles savent que le bonheur se partage, elles ont choisi de mettre un maximum de spécialités à partager à la carte, à la manière des tapas espagnoles ! En entrée donc, il est possible de choisir entre plusieurs assiettes à picorer, parmi lesquelles une salade de fèves et de citrons de Menton confits (9€), un duo de tapenades verte et noire (8€), l'anchoïade de Mémé Denise (8€) ou encore la désormais culte pissaladière (7€).

Notre choix se porte sur la pièce maîtresse des entrées, la Secca d'Entrevaux (un jambon sec de viande bovine séché et salé, 12€), coupée ultra-fine comme un carpaccio. Une belle portion délicieuse et généreuse. On choisit aussi la fameuse Tomme de Provence et son confit de romarin (9€) au parfum très puissant, que l'on accompagne d'une fougasse aux olives (4€) et d'un filet d'huile d'olive vierge extra du Château d'Estoublon, verte et très fruitée. Enfin, la terrine de la Maison Brémond à la lavande (9€), notre gros coup de cœur, finit dans notre assiette également, accompagnée de pickles d'oignons et de carottes qui dynamisent le tout. 

Niveau carte des boissons, le dépaysement est lui aussi total avec des cocktails qui utilisent comme élément principal des alcools de la région : Rinquinquin (un apéritif à la pêche), Rastafia (fruits rouges et épices infusés dans du rhum), Eau Verte de Marseille (un ancien remède médicinal composé de menthe, de citron, de rhubarbe et d’épices), liqueur de citron de Menton, bitter lavande fait maison; on en passe et des meilleurs ! 

Le soir où nous dinions chez À l'Ombre, les plats proposés (au nombre de deux et variant tous les mois) se trouvaient être : côté mer, des palourdes accompagnées de riz rouge (16€), et côté terre : une poitrine de porc et ses artichauts en barigoule (14€). C'est cette dernière qui nous a le plus alléchée : croustillante à la perfection, c'était un régal. Surtout qu'elle était couchée sur un lit de purée d'artichauts à se pâmer. 

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Pour la suite, 3 desserts au choix : une tropézienne de chez Alexandre Micka (le créateur originel de la tarte); une soupe de fraises gariguettes (8.5€) accompagnée d'une délicieuse brousse montée en chantilly et d'amandes pour le croquant; et une rhubarbe meringuée au thym (8.5€). Alors oui, la rhubarbe n'est pas un fruit du Sud mais bien de l'Est, mais cette compotée de rhubarbe et ce thym légèrement brulé qui donnait un vrai goût de fumé au dessert valaient bien la peine de faire un petit détour de quelques centaines de kilomètres. Et puis, pour manger des desserts à l'abricot chez À l'Ombre, il faudra encore attendre plusieurs semaines, qu'ils soient bien mûrs !  

L'épicerie fine, qui habille tout un mur du restaurant est, quant à elle, une vraie bonne idée. Vins, bières, liqueurs mais aussi Socca chips, olives et terrines... Elle permet de faire découvrir des produits du pays et surtout d'en emporter chez soi pour les tester, ou bien après les avoir déjà dégustés à la carte ! 

Ce qui est certain, c'est qu'À l'Ombre arrive à nous transporter le temps d'une soirée dans le Sud, tant la carte déborde de bons produits locaux mis en valeur par des recettes simples mais efficaces. Et peuchère, qu'on aime ça !