Cléo, pétillante et abordable gastronomie signée Bruno Aubin au Narcisse Blanc

Au cœur du 7ème arrondissement, non loin de la Tour Eiffel et de l'Hôtel des Invalides, se trouve une adresse confidentielle qui, une fois découverte, ne s'oublie pas de si tôt. Direction le discret Narcisse Blanc, boutique-hôtel 5 étoiles au charme certain, pour découvrir son tout aussi discret restaurant gastronomique, Cléo. 

Sous la verrière qui laisse passer la lumière du jour, installé sur un confortable canapé rose poudré, ou bien dans le patio ombragé, on profite d'une bulle en dehors du temps et loin du brouhaha de la ville, et on savoure la cuisine gastronomique signée Bruno Aubin, chef aussi talentueux que bienveillant, aperçu par le passé dans l'émission Top Chef. 

Chez Cléo, Bruno Aubin démontre qu'une cuisine gastronomique pétillante, basée sur des produits soigneusement sélectionnés et travaillés avec brio, ne signifie pas pour autant qu'il faut casser son PEL pour y accéder. À 32 ans, le chef fait partie de cette génération qui incarne le renouveau de la gastronomie parisienne, à travers ses engagements et ses recettes qui subliment les plus beaux produits sans les dénaturer. Le tout à un prix abordable. 

Comptez, en effet, 34€ le menu Cléo au déjeuner en semaine et 49€ le menu Narcisse, des prix qui, de prime abord, ne laissent bien transparaître de la beauté et du délice des assiettes qui s'apprêtent à défiler sur la table. Et pourtant, quelle merveilleuse surprise que ce déjeuner chez Cléo ! 

Sur la carte, courte et concise, 4 entrée, 6 plats et 4 desserts. C'est simple, chaque plat nous fait de l'œil et a ce petit truc en plus, un accord original, une sauce étonnante, un condiment qui tranche, une cuisson qui détonne, et qui nous donne envie de le choisir ; choix cornélien. En entrée, on opte pour le poireau (14€), dont les tronçons soigneusement découpés sont rôtis à l'ail des ours et assortis d'un oeuf fumé, et d'une crème de coquillages perlée à l'huile d'herbe, réconfort ultime. 

L'asperge verte (16€) est le second légume qui nous aguiche, avec son biscuit moelleux noisettes, sa réduction d'orange sanguine, son jaune d'oeuf crémeux et son trait d'huile de noisette. C'est bien simple, si tous ces légumes étaient si magiquement préparés dans chaque restaurant parisien, on accepterait la bouche en cœur de faire une croix ad vitam sur les matières carnées. 

Place ensuite aux plats, avec un généreux poulpe snacké (34€) à l'huile de cumin, couché sur un écrasé de patate douce et marié à une étonnante sauce barbecue parfumée au vieux Bourbon qui ajoute une note sucrée à l'ensemble ; et le quasi de veau (36€), glacé au jus de veau et citron confit, servi rosé comme il se doit, fondant à souhait et assorti de petits oignons fondants, de shiitake caramélisés, et d'émulsion iodée ; énième coup de cœur de ce repas. 

Fier de son Saint-Pierre, jusqu'alors proposé en tant que plat du jour mais qui devrait rejoindre très prochainement la carte d'été de Cléo, au vu de son succès auprès des gourmets, Bruno Aubin nous propose de le savourer, accompagné d'une ratatouille aux pignons de pin savoureuse. 

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Hélas, les desserts seront pour une autre fois, impossible pour nous de trouver assez de place en nous pour y goûter. Et pourtant, que cette sphère vanille-pécan (14€) et cet ananas rôti aux épices (16€) nous tentaient... Une bonne excuse pour revenir, tiens !

Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.