20 ans. Voilà deux décennies que le chef Christian Le Squer arbore sur sa veste de cuisine les trois macarons les plus convoités et les plus désirés au monde, symbole brodé et cousu main de l'excellence de sa cuisine. A la manière d'un vin qui se bonifie avec l'âge, celle-ci a évolué, passant d'élégante et raffinée au Café de la Paix où le chef décroche sa première étoile en 1996 à tout juste 34 ans, à un niveau tout autre, au-delà des conventions et des attentes, un peu plus loin des Hommes, un peu plus près des cieux.
En 2002, alors qu'il officie désormais au Pavillon Ledoyen aux côtés de Yannick Alléno, Christian Le Squer décroche le Graal, les trois étoiles au Guide Michelin, signe de reconnaissance infinie de sa vision transcendante de la gastronomie française qui touche du doigt quelque chose de divin. Chaque année reconfirmée, cette bénédiction le suit lorsque le chef breton accepte le défi que lui lance, en 2014, le George V ; celui de reconquérir la troisième étoile au restaurant Le Cinq du palace parisien.
Il ne faudra que deux années à Christian Le Squer pour réussir ce pari, avec des plats de haute-volée qui lient, encore et toujours, ses racines bretonnes à son cœur de parisien. Aussi, afin de célébrer comme il se doit ces trois étoiles sans cesse renouvelées depuis vingt années, faisant entrer Christian Le Squer dans le cercle très fermé de la dizaine de chefs ayant réussi cet exploit, le George V propose, pour un temps, une expérience gastronomique d'exception.
Durant trois mois, Le Cinq dévoile ainsi un menu unique en 9 services, autour des plats signature iconiques de Christian Le Squer, assortis de belles bouteilles soigneusement sélectionnées par son compère, le directeur du Cinq et vice-meilleur sommelier du monde, Eric Beaumard.
De ces incroyables billes d'oignons qui explosent au contact de la langue, subtile relecture moléculaire de la traditionnelle soupe à l'oignon créée à l'arrivée de Christian Le Squer au George V et que l'on accompagne d'un fond de Madère ; à ces spaghettis aux morilles qui semblent tenir debout comme par enchantement ; en passant par cette puissante anguille au vin rouge imaginée pour le club gastronomique des Cent et laquée comme un dessert ; et ce bar de ligne incroyable, où les notes iodées du caviar se marient avec l'allure fermentée du lait ribot, ce menu touche au cœur.
Les desserts ne sont pas en reste, qu'ils aient pour mission de rafraichir le palais des becs fins, à l'instar de ce pamplemousse utilisé des suprêmes à la peau ; de les surprendre, avec cette glace à la levure crue ; ou encore de les replonger dans leurs souvenirs d'enfance, avec ce dessert autour des saveurs régressives du snickers glacé et du carambar.
La suite, en images.
Langoustines de nos côtes raidies
Mayonnaise tiède / Galettes de sarrasin croquantes
Bar de ligne
Caviar / Lait ribot de mon enfance
Gratinée d'oignons contemporaine à la parisienne
Spaghetti debout en gratin
Truffe / Jambon / Champignons
Anguille à peine fumée de la Somme
Pain brûlé / Réduction de vin rouge
Mignardises
Comme une orange givrée, tartelette vanille-cassis, caramel-noix de pécan
Givré laitier au goût de levure
Croquant de pamplemousse
Confit et cru
Rafraîchi de chocolat noir
Carambar aux éclats de cacahuète grillée
Une expérience hors du temps.
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.
Dates et Horaires
À partir du 15 avril 2022
Lieu
George V
31 Avenue George V
75008 Paris 8
Accès
Métro George V (Ligne 1)
Tarifs
Accords mets et vins : 320€
Menu, hors boissons : 480€
Site officiel
www.fourseasons.com
Lien(s) de Réservation
www.fourseasons.com