Que de changements du côté du Louis Vins ! Quelques mois seulement après la reprise de l'adresse du Quartier Latin par le chef Olivier Bel, voilà que le restaurant change à nouveau de mains en cette rentrée. Et c'est le chef messin Wilfried Romain, passé par le Sur Mesure et le Baudelaire mais surtout connu du grand public pour sa participation à Top Chef, qui s'installe dans les cuisines du restaurant.
Accompagné du chef sommelier Rémi Badjoint, il y compose une cuisine bistronomique aux influences voyageuses, inspirée par ses souvenirs et ses expériences en Asie, en Amérique latine et aux quatre coins du monde. Se côtoient ainsi, à la carte, des Saint-Jacques fumées au binchotan, des brocolis à la mystérieuse sauce 5C1M, un beau cochon du Perche laqué au café et au piment, ou encore un lieu jaune confit dans une sauce Agedashi.
A noter qu'en janvier 2024, le Louis Vins fermera ses portes pour travaux, avant de revenir plus beau et plus fort sous une nouvelle identité, LAVA, le projet final des deux associés.
En attendant de découvrir LAVA, retrouvez notre critique du Louis Vins, période Olivier Bel, ci-dessous.
Changement du côté du Louis Vins ! La table bistronomique du Quartier Latin accueille, derrière ses fourneaux, un nouveau chef, Olivier Bel, qui prend la suite de Mélanie Serre, ancienne cheffe exécutive de L’Atelier Étoile de Joël Robuchon, désormais repartie sous le soleil de Monaco, au Monte-Carlo Beach.
Passé par le Ricordeau à Loué, l'Auberge des Matfeux à Arnage, puis Belle Rive à Angers, le chef de 30 ans débarque dans la capitale avec l'envie de redonner aux produits de saison leurs lettres de noblesse, en s'engageant auprès de petits producteurs. Rien d'étonnant pour cet ancien ouvrier agricole qui connaît mieux que personne le sens des mots, terroirs, saisons, fraîcheur et choix des produits.
Engagement locavore et écoresponsable pris dans l'assiette mais aussi dans le verre, avec pas moins de 300 références de belles quilles françaises à la carte du restaurant, dégotées ici et là auprès de ses amis vignerons. Des domaines incontournables aux étiquettes plus recherchées - Château Tertre Rotebœuf, Château Clinet, Château Rayas - en passant par des pépites plus confidentielles qui méritent d’être dégustées, avec une belle mise en lumière des Pays de la Loire.
Eté comme hiver, le Louis Vins accueille les âmes en mal de bistronomie au comptoir pour discuter avec le patron en même temps que l'on sirote un verre de rouge et l'on grignote une charcuterie, dans ses deux salons privatisables pour les occasions particulières, et bien sûr sa belle terrasse tantôt ensoleillée, tantôt ombragée - selon l'heure de la journée - qui donne sur une petite rue tranquille.
Alors, que vaut cette passation de toque dans les cuisines du restaurant ? A l'arrivée, la cuisine d'Olivier Bel a la patte plutôt discrète mais bien executée et dressée de manière contemporaine. La tarte fine 'comme une pissaladière' (12€), héritée de Mélanie Serre, nous ravit toujours autant.
Les asperges blanches (13€), dressées au garde-à-vous, se lovent dans une chantilly au vieux parmesan - annoncée comme un sabayon mais encore plus vaporeux ; les asperges vertes, quant à elles, accompagnent un plantureux morceau de cabillaud rôti (25€), égayé d'une émulsion à l'ail des ours et d'un pressé de pommes de terre. Réussi, aussi, ce pigeon royal (38€), avec sa cuissette panée panko et son jus de viande corsé - mais, peut-être un peu chiche pour le prix.
Florent, à la partie sucrée, envoie pour terminer une salade de fraises (13€) diablement goûteuses, surmontées d'un sorbet maison à la roquette ; de quoi nous rafraichir le gosier avant d'affronter la fournaise de la ville.
Tarifs
Plat seul : 19€
Entrée / Plat ou Plat / Dessert : 26€
Entrée / Plat / Dessert : 32€
Menu en 5 services : 75€
Site officiel
lelouisvins.fr