Une adresse accueillante et conviviale
Dès l'entrée de son restaurant, Ludovic Perraudin affiche d'emblée la couleur de la bonhomie et de la convivialité qui le caractérisent. Cuisine ouverte sur la salle. Bonnes bouteilles de vins fièrement exposées sur de grandes étagères. Produits d'épicerie fine. Grande table d'hôtes. Un lieu qui incite bien vite à s'adonner aux plaisirs de la gourmandise.
A l'arrière, une petite salle, également bien accueillante, déroule des tables carrées ou rondes, une grande table d'hôtes, et même une adorable alcôve baptisée "Le Confessionnal", pouvant accueillir jusqu'à quatre convives.
On aime aussi le cadre rétro, façon maison bourgeoise, avec ses bibelots, ses livres de cuisine posés çà et là et ses pans de murs couverts de papiers peints, tantôt art déco, tantôt art nouveau.
Une cuisine généreuse
Mais la vraie star de la maison, c'est bien entendu l'assiette... ici garnie de la généreuse cuisine, elle aussi bourgeoise, de Ludovic Perraudin, qu'il prépare - on ne sait bien comment - dans cette micro-mini-cuisine, sous les yeux de ses clients.
En guise d'apéritif n'hésitez pas, comme ce fut notre cas, à partager une belle assiette de burratina truffée et jambon du Mont-Lyonnais (18 €), en accord parfait avec ce viognier blanc "Ni vu, ni connu" 2017 des collines rhodaniennes de chez Louis Chèze (28 €), un vin à la robe brillante et limpide, qui affichait une belle palette de saveurs d'agrumes, pour se fondre sur une élégante minéralité.
Venaient ensuite les entrées, parmi lesquelles d'excellentes cuisses de grenouilles "Madame Claude" (38 €), et une tête et langue de veau croustillantes (14 €) dressées sur un lit de ravigote, et ceinturées d'un cordon de sauce crémée et de bulots. Deux entrées si généreusement servies, qu'elles auraient largement pu faire office de plats de résistance.
Quand les plats font de la résistance
Mais en parlant de plats de résistance, il nous en a ensuite fallu, pour venir à bout des nôtres. Car si les entrées étaient copieuses, les plats se montraient, quant à eux, vraiment pantagruéliques, à l'image de la délicieuse quenelle de brochet Colette Sibilia à la crème d'écrevisses (19 €) ou de la tête de veau (rebelote) mais, cette fois-ci, servie en portion complète (24 €).
Et même des desserts, pour les mangeurs impénitents !
Et si après d'aussi généreuses entrées en matière, il vous reste encore un peu d'appétit (on ne sait jamais !), laissez vous tenter par la sphère chocolat-praliné-noisette (12 €), qui fondra comme par magie à mesure que le maître d'hôtel y déversera son pot de chocolat chaud ou, pour les plus raisonnables, par les bouchons babananas au Rhum (12 €), ou par de rafraîchissantes framboises à la crème normande épaisse et meringue (15 €).
Vous l'aurez donc aisément compris : à l'heure ou la mode est au healthy, au veganisme, et au jeûne volontaire, Madame Claude est une adresse restée résolument ancrée dans un passé pas si lointain, où la gourmandise était tout, sauf un pêché. Alors ne vous sentez pas un seul instant coupable quand vous y réserverez votre table. Contentez-vous simplement d'éviter de faire un déjeuner trop copieux !
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.
Dates et Horaires
À partir du 20 octobre 2019
Lieu
Madame Claude
4 Rue du Général de Castelnau
75015 Paris 15
Accès
Métro : La Motte-Picquet Grenelle
Tarifs
Formule déjeuner (entrée + plat ou plat + dessert) : 22€
Menu déjeuner (entrée + plat + dessert) : 28€
Carte (env.) : 60€
Lien(s) de Réservation
www.madameclaude.paris
01 47 34 04 04