Après l'Ambroisie***, Hexagone*, Histoires**, trois tables parisiennes étoilées, la paire Pacaud, père et fils, se lance dans une nouvelle aventure qui sent bon les embruns : la réouverture du Divellec, véritable institution du poisson et des fruits de mer proche de l'Assemblée Nationale.
Pendant 30 ans, Le Divellec, du nom de son chef-capitaine Jacques Le Divellec, a battu haut le pavillon des produits de la mer au nez et à la barbe de tous les requins de la politique siégeant à deux pas de là, Palais Bourbon. Ces derniers en ont pourtant rapidement fait leur cantine, François Mitterrand en tête de proue, et la sanction du Michelin ne tardera pas à tomber : ce sera deux étoiles (de mer...) que le chef conservera jusqu'au jour où il décida de poser pied à terre en 2013.
Le rafiot est alors cédé au jeune mais néanmoins valeureux chef-moussaillon Mathieu Pacaud qui a marqué cette année l'histoire du guide Michelin en décrochant respectivement 1 étoile pour Hexagone* et 2 étoiles pour Histoires**, deux restaurants tout juste ouverts en 2014 après 5 années passées au commandement de L'Ambroisie***, la goélette aux 3 mats-carons de son père Bernard Pacaud. A eux deux ils co-signent la nouvelle carte du Divellec et font souffler un air de fraicheur force 4-5 Beaufort sur le 18, rue Fabert.
Au programme de cette régate pour laquelle nous embarquons évidemment le poisson, travaillé de toutes les manières possibles: La sole est en croute de noix, le saint-pierre rôti aux coquillages et la lotte en gigot. Mais également mollusques et coquillages comme un homard bleu au beurre de corail, des noix de saint-jacques émincées au caviar golden et bien sûr les huîtres, fournies par Jacques Cadoret. A noter que certains poissons sont servis entiers, à partager et à payer au poids (15€ les 100 grammes) Idem pour la formule langouste bretonne en 4 services (35€ les 100 grammes) Un repas comme une balade sur un port de Bretagne à l'arrivée des premiers chalutiers.
Ici il est question d'irrévérence bien sûr, de casser les codes, mais au delà de ça, parlons plutôt de convivialité, de partage qui font du bien à la haute gastronomie française et que cette nouvelle génération de chefs est en train d'insuffler. La carte est ainsi parsemée de multitudes de bonnes idées comme celle de proposer un vin mystère au verre parmi pléthore d'autres petits bijoux viticoles, natures et biodynamiques. Qu'ajouter de plus si ce n'est la volonté apparente de Mathieu Pacaud et de ses associés de rendre accessible la grande cuisine à tous avec un menu déjeuner à 49€ (amuses-bouche / entrée / plat / dessert) L'initiative est à saluer.
Pour finir, un brunch, qu'on a hâte de tester, est servi les samedis et dimanches de 11H à 15H (49€) avec jus de fruits, boissons chaudes, pains et viennoiseries, œuf parfait à la florentine, ceviche de bar ou encore un burger de saint-jacques, rien de moins.
Pour tous les amoureux de haute gastronomie française et au delà, pour tous les curieux, à deux, en couple, en famille, pour un évènement ou non, venez faire un tour en mer à bord du Divellec de Mathieu et Bernard Pacaud.
Informations pratiques:
Divellec
18, rue Fabert
75007 Paris
Réservations: 01 45 51 91 96
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Lieu
Divellec
18 Rue Fabert
75007 Paris 7
Accès
Invalides (ligne 8 - 13 - RER C)
Tarifs
déjeuner : 49€
3 plats / 1 dessert : 90€
6 plats / fromage / dessert : 190€