Fort de ses 220 000 abonnés sur Instagram et 140 000 abonnés sur Youtube, il y a de fortes chances que vous ayez déjà aperçu sa tête - et son imparable harnais de couteaux - dans une vidéo de cuisine. Le chef Eloi Spinnler, chef star des réseaux sociaux tout en bonhommie et en gentillesse, ouvre enfin son second restaurant à Paris, teasé pendant de nombreux mois.
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Menu de réveillon du Nouvel An 2025 chez Colère, côté bistrot
110€/personne, hors boissonRadicchio, balsamique, œuf de truite, sarrasin
Riz Colère
Saint Jacques, fenouil, orange, piment vert
Chapon de la ferme en coton, châtaigne et champignon, jus truffé
Chocolat, caramel de bière, crumble Espelette, tuile aux câpres
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Menu de réveillon du Nouvel An 2025 chez Colère, côté théâtre
250€/personne avec accords mets et vinsMaquereau à la flamme, crème fumée, topinambour, salicorne
Radicchio, balsamique, œuf de truite, sarrasin
Riz Colère
Saint Jacques, fenouil, orange, piment vert
Bar en croute de sel, blettes, matelote pimentée
Chapon de la ferme en coton, châtaigne et champignon, jus truffé
Brie truffé
Chocolat, caramel de bière, crumble Espelette, tuile aux câpres
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Et pour cela, le chef continue son exploration des sept pêchés capitaux. Après Orgueil dans le 11e arrondissement, c'est à la Colère qu'il s'intéresse désormais, ouvrant sa seconde table sur la très gourmande rue Richer. Mais attention, pas d'ire en vue mais bien une colère saine, poussée par un désir toujours ardent de promouvoir une consommation et une alimentation meilleures.
Comme chez Orgueil, Eloi Spinnler propose une cuisine altruiste et zéro déchet, pimentée à la française, dans un magnifique décor imaginé par le cabinet d’architecture Friedmann & Versace qui privilégie la seconde main. Avec, comme pièce maîtresse, une cheminée en forme de dragon sculptée à la main par l'artisan Gesso et des banquettes ornées d'un tissu qui reprend le thème des créatures mythologiques, arborant des motifs de phénix. La décoration, dans des tons orangés et mordorés, est vraiment du meilleur goût.
Conscient des enjeux environnementaux de notre époque et marqué par le gaspillage alimentaire auquel il a assisté dans les grandes Maisons qu'il a fréquentées durant son apprentissage, le chef a décidé d'adopter une politique zéro déchet. Convaincu que rien ne se perd, tout peut se transformer, il exploite chaque partie des fruits et des légumes - peau, chair, pépins -, s'intéresse aux abats plutôt qu'aux pièces nobles, utilise les carcasses pour réaliser des sauces, et réduit son empreinte carbone en collaborant avec des producteurs locaux qui lui fournissent des produits de saison uniquement - fruits, légumes, mais aussi poissons.
A l'image d'Orgueil qui dévoilait une pièce cachée à côté des cuisines où déguster une carte différente de celle du restaurant, Colère est lui-aussi séparé en deux parties distinctes. D'une part, le côté bistrot accessible le soir et au déjeuner le week-end pour des plats à partager et le midi en semaine pour des formules déjeuner accessibles (18€, 23€, 28€).
D'autre part, le côté théâtre qui accueille jusqu'à 15 personnes, caché derrière un lourd rideau, où vous attend une expérience immersive face à la cuisine ouverte, tous les soirs à 20h avec un menu en 7 temps (78€, 122€ avec accords mets et vins) et un menu en 4 temps (50€, 80€ avec accords mets et vins) au déjeuner du jeudi au dimanche.
Sur sa carte, Colère dévoile une cuisine française enrichie d'une touche pimentée venue d'ailleurs. A découvrir sans hésiter (on pèse nos mots) : la roulette russe (12€), une brioche feuilletée terriblement beurrée, garnie de différentes choses selon la part : du fromage, de la tapenade, et pour le plus plus malchanceux de la table... d'une poivronnade pimentée - d'où le nom du plat !
Immanquable également la (très) généreuse part de pâté en croûte et sa pâte caramélisée (14€) ; le tataki de veau (23€) relevé d'un kimchi de fenouil qui envoie de la piquance ; le gnocchi à la romaine - en réalité, plus proche de la polenta - addictif, assorti d'épinards juste saisis, de comté crémeux et d'un oeuf poché ; mais aussi le merlu en croûte de sel (41€), amené à table dans un premier temps dans sa jolie enveloppe croûtée puis dégusté, cuit à la perfection, enroulé d’une feuille de chou et de shiso.
Les cocktails sont là pour accompagner les mets, à l'image du cocktail Démesure (blanche d'Armagnac dartigalongue, fleur de sureau, anizo, verjus ; 14€) ou du cocktail Absurde (vodka infusée au basilic, crème de poire merlet, amontillado, verjus ; 13€). Parfaits pour se faire une petite place avant de passer au monstrueux soufflé au chocolat et sa glace kasha (14€) servi pour deux, patiemment attendu la bouche en cœur et dévoré encore brûlant.
Une nouvelle adresse qui va faire parler d'elle très, très rapidement !
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.
Dates et Horaires
À partir du 18 décembre 2024
Lieu
Colère
39 Rue Richer
75009 Paris 9
Site officiel
bonaloi.com