Bien qu'il ne s'agisse pas de la spécialité nippone la plus connue ni la plus répandue à Paris, les takoyaki sont pourtant des mets de choix de la gastronomie japonaise. Signifiant littéralement 'pieuvre grillée', les takoyaki sont des petites boulettes de pâte assez proche en consistance de la pâte à crêpe, fourrés avec des morceaux de poulpe.
Du côté du Sentier, Moemachi a ouvert les portes récemment de sa petite échoppe décorée de manière pop, aux étagères chargées d'une multitude de figurines. Une décoration kawaï et indéniablement originale qui, depuis la rue, capte l'œil des curieux et des amateurs déjà conquis par la déferlante dans la culture populaire, ces dix dernières années, des mangas et autres animes.
A l'origine, le takoyaki est le plat street food par excellence de la région d'Osaka. Il s'agit même là d'un véritable spectacle en plein air, puisque les petites échoppes ambulantes qui les servent, appelées yatai, disposent d'une plaque de cuisson à l'extérieur, moyen idéal pour attirer le chaland, d'une part, et de garantir, d'autre part, la fraicheur de ces petites boulettes de plaisir, mangées à peine sorties du moule par 3, 6 ou encore par douzaine.
Une tradition du spectacle qui s'est perdue lors de l'arrivée des takoyaki dans la capitale, mais qui perdure encore au sein de quelques restaurants nippo-parisiens, et Moemochi en fait partie. Pas étonnant, donc, que les passants à l'estomac creusé par la faim soient intrigués par la préparation minutieuse de ces boulettes minute, dont la pâte est versée dans des moules ronds, recouverte de morceaux de poulpe (trop peu, à notre goût, chez Moemachi), puis tournés de manière gracile avec un long et fin pique en bois.
Bien qu'assez chiches en poulpe, les takoyaki de Moemochi sont tout de même, dans les saveurs et dans les textures, de vrais takoyaki japonais, recouverts d'une sauce semblable à la sauce des okonomiyaki, de mayonnaise japonaise, et de copeaux de katsuobushi, la fameuse bonite séchée, dont il est toujours agréable de regarder le ballet.
A la carte de ce petit boui-boui, un autre plat de street-food insolite, à manger avec les doigts : des inari sushi, sortes de boules de riz recouvertes au choix de porc séché sucré-salé, de bœuf (étonnement servi froid, dommage), et entourées pour la tenue et pour le goût de peau de tofu frit.
Pour le reste de la carte de Moemachi, ramen, katsudon et autres plats en sauce, on lui préfèrera tout de même un passage dans les restaurants japonais de la rue Saint-Anne qui, pour un prix semblable, proposent des mets plus raffinés et mieux exécutés.
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.
Lieu
Moemachi
166 Rue Saint-Denis
75002 Paris 2
Tarifs
Inari sushi : 6€ - 16,5€
Takoyaki : 6,5€ - 11,5€
Site officiel
moe-machi.eatbu.com