De la cuisine coréenne à Paris, on connait majoritairement le bibimbap, le bulgogi, le kimchi... et c'est à peu près tout. Alors pour vous ouvrir à d'autres horizons et découvrir des recettes pas si souvent rencontrées à la carte des restaurants coréens de la capitale, direction Mugung, un nouveau restaurant coréen qui a ouvert ses portes il y a peu dans le Sentier.
A la tête des cuisines, un véritable chef coréen, et c'est tout de suite de bonne augure. Conseillées par Isabelle et les adorables serveuses de l'endroit, on se jette sans plus tarder dans la lecture de la carte. Semblant très fournie de prime abord, elle se divise en réalité en plusieurs parties facilement compréhensibles.
A commencer par les deux menus déjeuner, version bibimbap (15€) ou wings (15€) ; et de la carte d'été composée de plats légers, à l'instar du Bingsu Noodle (18€) qui a rencontré un tel succès durant les beaux jours qu'il s'apprête à rejoindre la carte permanente du restaurant.
Bien sûr, tradition bien ancrée oblige, Mugung propose un ensemble de mets à partager entre convives, allant des wings à la coréenne, option désossés ou non, version pimentée ou plutôt caramélisée (7,50€ les quatre, à chaque fois), une farandole de galettes coréennes (12,50€) préparées dans les règles de l'art par le chef, croustillantes juste ce qu'il faut à l'extérieur et absolument fondantes à l'intérieur, aux fruits de mer, au bœuf, à la ciboulette ou au kimchi.
Les raviolis et autre kimchi (6,50€) bien relevé, véritable trésor culinaire de la Corée, viennent évidemment compléter cette carte à partager, le tout dans des quantités généreuses pour les prix pratiqués. Mais ce qui nous intéresse surtout, ce sont ces plats méconnus qu'on ne retrouve gère ailleurs, comme cette fondue de l'armée (36€ pour deux personnes) qui tient son nom des ingrédients à l'intérieur, laissés sur place après la guerre et qui furent mariés à des mets du pays pour créer cette recette.
Epatante, également, cette fondue coréenne à partager (38€ pour deux convives), avec bœuf mariné et gorgé d'un bouillon de fruits qui apporte juste une note sucrée, et farandole de légumes en tous genres - chou chinois, poivrons, oignons, carottes, courgettes, champignons -, comme un shot de réconfort.
Les amateurs de fromage filant ne sont pas en reste, Mugung proposant à sa carte un plat atypique qu'on aurait aimé goûter plus tôt dans notre vie : un corn cheese chicken (36€ pour deux personnes), comprendre un plat de fromage fondu servi à-même la cocotte en fonte, avec de tendres morceaux de poulet, du maïs, et une technique bien particulière pour le manger sans s'en mettre partout que les serveuses se font un plaisir de vous apprendre.
Et pour se rafraichir, rien de tel qu'une gorgée de leurs boissons glacées (6€) au yuzu ou encore à la prune.
Pas de doute, Mugung a fait le choix de miser sur des plats trop peu connus, et après tout, c'est ce que l'on vient chercher lorsque l'on teste un restaurant de cuisine d'ailleurs : de belles découvertes, des techniques soigneusement enseignées pour manger comme la tradition le veut, des recettes et des rencontres enthousiasmantes.
Mugung, c'est un peu tout ça à la fois. Aussi, on se promet de revenir tester les autres merveilles de la carte, tout en trinquant au soju. Geonbae !
Ce test a été réalisé dans le cadre d’une invitation professionnelle. Si votre expérience diffère de la nôtre, merci de le signaler dans les commentaires.